Appendice, votre amour

Messieurs,

Qu'avez vous à vouloir nous montrer votre sexe à tout bout de champ ?

Non, décidément vous ne me donnez pas envie lorsque que je suis forcée de regarder votre tige sur mon écran 24 pouces.

Je vous assure que je préfère nettement voir votre joli minois à votre biroute. 

J'adore jouer avec l'homme, avec l'homme tout entier. Votre masculinité n'est pas juste réduite à votre quéquette. Pour vous peut-être. Mais je puis vous assurer que je ne suis pas la seule à penser ce que je suis entrain de vous écrire.

Il est vrai que votre cerveau est joliment encombré lorsque qu'il pense à votre entrecuisse. Dites moi pourquoi. Pourquoi est-il pour vous si important de vous imposer par le bas ? 

Je ne juge pas l'homme sur la taille de son paquet. Je veux le connaitre dans son entier. Vous voulez me servir? Mais alors ce ne sera surement pas une bite sur patte qui me massera les pieds ou me servira mon verre de vin doux. Je veux l'homme tout entier. Vous voulez que j'use de mon sadisme sur vous? Il n'y aura pas que votre zizi qui sera visé. Je veux l'homme tout entier.

Si j'aime savoir que cette érection est en mon honneur, j'avoue que je la savoure uniquement lorsque je la vois "entre trois yeux" et qu'elle est de mon fait. Je tiens votre manche entre mes doigts, et là je suis ravie même de le contempler. Sinon, il est inutile de me l'imposer quand je n'y suis pas préparée.

Votre verge est moche, messieurs. Oui. D'une laideur affligeante. Ce bâton de peau me fait penser à un gros insecte aveugle et sans patte. Pour peu qu'il y ait une épilation hasardeuse à sa base, je frémis d'horreur en imaginant ce monstre poilu tenter de se frayer un chemin.

Quand je vous demande une photo de vous pour vous présentez à moi, devrais-je être plus précise quand à la partie du corps je veux regarder ? Suis-je si naïve de penser que lors d'une rencontre, c'est le visage de celui qui m'intéresse que je souhaite découvrir ? Ah, je suis à chaque fois horrifiée de tomber sur ce mollusque allongé. Je dois dire qu'à force, je n'ose même plus ouvrir les fichiers joints. Votre fierté ne me plait guère. Je veux l'homme tout entier.

Par la suite, si je vous découvre en tant que Priape, il est presque normal que je vous demande son portrait. Mais uniquement si je vous le demande. Et encore ! Je ne suis pas collectionneuse d'organes.

Votre ithyphalle ne m'intéresse que lorsque j'en ai l'usage. Mais sachez que je sais très bien m'en abstenir. Car votre bouche et son muscle me sustentent parfaitement.Vos mains, vos doigts, vos caresses, votre corps, je vous veux tout entier.

Si j'aime m'amuser avec votre membre, ce n'est que pour le torturer, le transpercer d'aiguilles, le rendre bleu d'hématomes, le tordre, le pincer et le faire saigner.

Oui, j'aime qu'il soit en érection. J'aime le voir bien droit et fier comme un paon lorsque je m'en occupe. Mais avant, d'en arriver à ce stade, il vous aura fallu passer celui de la présentation. Braguette fermée, je vous prie.

Ce n'est pas le phallus qui fait la personne. Et c'est encore moins sa taille, son diamètre, sa longueur, son gigantisme ou sa petitesse qui le rend intéressant. C'est ce qu'on en fait. Et surtout, c'est celui qui le porte qui m'intéresse.

Une queue reste une queue. Et ce n'est de loin pas à sa façon de me regarder, aussi tendue soit-elle, que je risque de changer d'avis.

Alors si un jour, vous tombez sur une Dame, dans la vie vanille ou dans la vie Bdsm, je vous supplie de vous rappelez ces propos. Nous vous en serons que plus reconnaissantes.