mercredi 23 août 2023

Mon cellomis, ce maso

 


Quand je pense qu'il y a à peine quelques années, il ne désirait qu'être momifié. Et qu'aujourd'hui, il se détecte de mes tortures.

Ouh que je suis contente et fière qu'il m'appartienne!







Le plaisir est bel et bien là. 



Ecrit par cellomis:


Le compte est bon

 

Des mois que ces planches étaient prêtes. De belles planches en épicéa, percées d’un trou pour y passer mes organes génitaux. Trois diamètres à tester, ma préférence allant vers le plus petit. Ainsi tout est bien maintenu et reste de l’autre côté de la planche.

Le souvenir encore très vivant de notre avant-dernière session d’aiguilles et un clou m’excite encore beaucoup et je rêve depuis des semaines de passer une étape supérieure. Comme Vous l’aviez mentionné, avec plus de clous, beaucoup plus …
Aujourd’hui, je suis prêt, oui, je crois, non, j’sais plus, mais quoi qu’il en soit j’en meurs d’envie.

Moteur, ça tourne, action…

A mon arrivée dans Votre donjon, je remarque immédiatement les planches d’un côté et le marteau de l’autre. Je cherche les clous, mais ne les voit pas. Je ne sais pas encore combien Vous en avez prévu. Je me déshabille et Vous me passez Votre Collier autour du cou. Ce geste signifie tellement pour moi, mon appartenance, ma dévotion, ma gratitude et ma fierté aussi. Je me couche sur Votre table, nous installons la planche et Vous m’attachez les jambes et le torse avec de la cellophane. Un moment passe, les derniers préparatifs et le jeu commence.

Un premier clou dans le prépuce. La douleur est intense au moment où Vous ajustez la pointe du clou. Les coups de marteau et le clou qui traverse la peau font très mal eux aussi. Mais dès que les coups cessent, c’est alors une douleur délicieuse qui s’installe. Je déguste à peine que le 2ème clou suit, juste à côté. Je sens mon pénis étiré sur la planche. Cette sensation délicieuse augmente et mon excitation aussi. Une première pause, quelques caresses sur mon sexe, Votre regard, je reprends mon souffle et me calme.

« On continue ? »
« Oui Maîtresse »

Je ne compte déjà plus les clous suivants. L’enchaînement des coups de marteau avec les douleurs cinglantes et intenses, puis des moments de calme où je sens mon sexe et mon scrotum s’écarteler de plus en plus. Mon excitation augmente à chaque clou et cette délicieuse douleur d’étirement envahit maintenant tout ce qui repose sur la planche.
Je lève la tête de temps en temps pour voir et ce que je vois me plaît et m’excite encore plus.
La planche constitue une sorte de rempart entre les parties torturées et le reste de mon corps. Je sens clairement les douleurs des clous, mais elles ne traversent pas la planche et n’envahissent pas tout mon bas ventre. Comme si l’histoire ne se déroulait qu’entre mon cerveau et mon sexe. Le reste de mon corps n’existe pas.

Vous m’annoncez alors que nous en sommes à 7 clous. En levant la tête, je ne les vois pas tous, mais je les imagine. Je suis heureux d’y être arrivé et je vois aussi le plaisir dans Vos yeux. Commence alors un jeu de caresses et de torture sur mon sexe écartelé. J’adore et je commence maintenant à ressentir des vagues de douleur et de chaleur envahir mon corps, sous la planche. A chaque mouvement, la planche bouge et augmente l’effet des clous plantés dans ma chair.

A cet instant, plus rien ne compte, seul le plaisir que je ressens et le bonheur d’être Votre soumis, Votre maso, d’être à Vous et avec Vous.

Une envie me traverse l’esprit, quelques aiguilles en plus, car la douleur qu’elles provoquent est complètement différente, bien plus aigüe. Je Vous le demande et Vous acceptez.

« La condition. On fait tout le tour … »
« Oui Maîtresse »

Quelques aiguilles entre les clous sur mon prépuce, puis de chaque côté du pénis. La sensation d’écartèlement toujours plus intense et les incessantes piqûres commencent à provoquer des spasmes et mon esprit décroche à ce moment-là. Je flotte dans un état second, dégustant chaque instant, chaque aiguille comme un flash de douleur, un shoot d’adrénaline. Un état de béatitude, de bien être, de plaisir, de joie et de lâcher prise absolu m’envahit. Parfois je croise Votre regard et y vois Votre plaisir aussi. Je voudrais que cela ne s’arrête jamais, je voudrais vivre cet état en permanence, avec Vous, pour Vous, et ne plus jamais quitter Votre donjon.

Puis tout se calme, les piqûres cessent, j’atterri lentement et lève la tête. Je ne vois plus que des aiguilles. 43 me dîtes-Vous. Je n’en reviens pas d’avoir supporté cette épreuve et je ressens une telle fierté.

Mais ce n’est pas terminé. Un masque de snorkeling sur mon visage et un jeu de respiration, vos doigts et vos ongles qui pincent mes tétons, les roulettes de Wartenberg sur mes seins et mon pénis. Le tourment est intense et me fait repartir dans un tourbillon de douleur et de plaisir, l’excitation revient elle aussi et je sens à nouveau mes parties clouées sur la planche. Des spasmes traversent mon corps et j’atteins une sorte de jouissance cérébrale, cette image de voyage spatial à la vitesse lumière, mon esprit disparaissant dans une pluie d’étoiles étincelantes.

Le calme revient, j’atterris à nouveau dans mon corps. Je ressens la table, la cellophane, la lumière. Vous enfilez de nouveaux gants et retirez une à une les aiguilles, puis les clous. Les douleurs à ce moment ne sont que de légères et minuscules brûlures, je soupire à chacune d’elle. Mon sexe et mon scrotum reprennent leur taille et je sens chacun des trous laissés vides. La douleur ressemble à celle d’une corde nouée autour de mon sexe, c’est très agréable et j’adore ça.

Ensuite nous passons un long moment de récupération, j’ai besoin de vous sentir près de moi, de toucher Votre main. Votre présence me réconforte et me rassure. J’aime ce moment et je me sens bien, comblé.

Cette session, Maîtresse Lady Dragonne , m’a emmené à un niveau que je n’aurais jamais espéré atteindre. Je l’avais rêvée, souvent. Un nouveau fantasme qui se réalise grâce à Vous. Je suis tellement heureux.

Merci Maîtresse de m’accompagner sur ce chemin…

Votre petit cellomis, dévoué et reconnaissant.

mardi 22 août 2023

Pendaison

 


Cet été, j'ai eu la chance de participer à une pendaison.

De crémaillère me direz vous? Non, la pendaison d'un condamné à mort.

On m'a demandé de faire partie des témoins qui notifieront la fin de la vile existence de cet homme qui ne mérite pas d'être sur terre. 

Et j'ai adoré!


Le condamné est enfermé longtemps dans sa cellule. Il doit réfléchir à ses péchés monstrueux.

La matonne le sort de la cellule est l'accompagne jusque devant le bourreau.

On lui lit un résumé de son procès ainsi que la sentence de mort. 

Le condamné tremble, pleure, supplie.

La bourrelle l'installe sur l'échafaud. 

Les témoins sont invités à lui parler. Il n'y aura que mépris dans leurs propos. Il mérite de mourrir.

Le condamné s'effondre. Il ne veut pas mourrir.

La bourrelle ui met la cagoule. Il pleure, il gémit.

La bourrelle actionne le levier.

Le condamné passe dans la trappe, et meure.

Le médecin constate le décès.

La terre ne s'en portera que mieux.









mercredi 16 août 2023

Douleur, humiliation et excitation: comment les dominatrices apprennent-elles à soumettre?

 Douleur, humiliation et excitation: comment les dominatrices apprennent-elles à soumettre?

 

Entre compagnonnage et ateliers portés sur des pratiques sadomasochistes, les dominas professionnelles doivent piloter leur propre formation, indispensable pour une sexualité sans risques.



«En tant que dominatrice, on est engagée éthiquement et politiquement, puisqu'on est responsable des stéréotypes que l'on véhicule», affirme Maylis Castet. | Maria Vlasova via Unsplash





Donner des coups de martinet, faire couler la cire d'une bougie, traiter l'autre comme un objet… En prise quasi constante avec le risque, les dominatricesdoivent maîtriser de nombreuses compétences pour ne pas franchir les limites avec lesquelles elles flirtent. Il s'agit de connaître l'anatomie, de doser justement la douleur, d'être conscientes de ce qu'impliquent, psychologiquement, les actes et les mots. Autant de savoirs qui se transmettent dans la pénombre des clubs et dans les traces des dominas déjà en place.


«C'est principalement en sortant en clubs BDSM, en voyant comment les autres jouaient et en expérimentant sur des partenaires et sur moi-même que j'ai appris le métier. Pour savoir ce que ça fait de se faire fouetter, de recevoir des aiguilles», retrace Alex DirtyVonP, dominateur et professeur de shibari –une technique de bondage japonaise– à l'École des cordes. Comme beaucoup de ses confrères et consœurs, il a appris son métier sur le tas. Un diplôme officiel n'existant pas en France, les dominas sont souvent autonomes au moment de leur apprentissage.


Un développement du sexe créatif


«Je suis beaucoup allée en Allemagne, notamment au festival Xplore, qui propose des ateliers pratiques ou créatifs sur la sexualité. Vous pouvez apprendre comment utiliser un martinet, les tenants et les aboutissants du fétichisme des pieds, comment rendre une femme fontaine, comment mettre en place un scénario», retrace aXelle de Sade, dominatrice et créatrice de l'École des arts sadiens, où l'on enseigne les fondamentaux du BDSM et «l'exaltation de la fantasmagorie». Depuis son passage au Xplore, elle a participé à l'importation du concept allemand dans l'Hexagone, avec le festival Erosphère.


Avec la libération de la sexualité créative et la banalisation des kinks (les excentricités sexuelles), les points d'entrée vers le BDSM se sont aussi multipliés en France. À Paris par exemple, on peut apprendre le shibari auprès de l'association Port d'attaches, à l'atelier Simonet ou à l'École des cordes, s'initier aux jeux de couteaux dans les ateliers de PariS-M, ou encore, depuis peu, découvrir de nombreuses pratiques à l'École des arts sadiens.


Tout cela, c'est sans compter ce que peut offrir internet: des formations à l'étranger dispensées par écrans interposés, ou encore la mine d'informations que constitue Fetlife, un réseau social international entièrement dédié au BDSM, aux kinks et aux fétichismes. «Grâce à internet il y a eu un développement du sexe créatif, et de la circulation des connaissances et des savoirs, dans la communauté BDSM comme dans celle des travailleurs et travailleuses du sexe», estime aXelle de Sade, qui est également à l'origine d'un groupe Facebook destiné aux échanges entre dominatrices.


«Il faut savoir ce que chaque pratique peut engendrer»


Les travailleurs et travailleuses du sexe peuvent apporter une aide précieuse concernant les manières de professionnaliser son activité. Quelle tarification appliquer, comment gérer son argent, comment interagir avec les instances administratives, comment se protéger en cas de violences... Autant de questions auxquelles le Syndicat du travail sexuel (Strass) peut apporter des réponses, notamment lors de leurs «Putains de rencontres».


À l'instar du compagnonnage dans certaines professions, les dominas qui pratiquent déjà de manière professionnelle peuvent transmettre leurs connaissances aux débutantes, en pratiquant en duo. «La spécificité de la domination professionnelle, c'est que vous jouez avec des accessoires et des pratiques à risques. Si on veut s'y former, on fait souvent appel à une collègue qui maîtrise cette pratique, pour qu'elle nous explique comment faire», détaille aXelle de Sade, qui a d'ailleurs réalisé sa première séance tarifée, une poignée d'années plus tôt, en compagnie d'une autre domina afin de se sentir plus à l'aise.


Avant d'être confiant dans son rôle de dominateur et de recevoir ses premiers clients, Alex DirtyVonP a attendu d'avoir plusieurs années d'expérience à son actif. «Il y a beaucoup de risques physiques et psychologiques, on peut vraiment blesser les personnes en fonction des pratiques qu'on propose. Ne serait-ce que pour les jeux de respiration, les pratiques à impact, mais aussi l'humiliation ou la dégradation. Il faut savoir ce que chaque pratique peut engendrer et connaître les contre-indications», développe le professeur, pour qui une expérience solide est un prérequis indispensable à l'exercice du métier.


Inventer ses propres scénarios


Si les dominas sont souvent autodidactes et apprennent aux côtés de leurs pairs et de leurs partenaires, beaucoup n'échappent pas au male gaze –le concept selon lequel la culture dominante est présentée d'une perspective masculine, cisgenre, hétérosexuelle–, largement répandu dans la sexualité, et s'en tiennent aux scénarios les plus répandus.


Pour la dominatrice Maylis Castet, autrice de l'ouvrage Merci Madame, les dominas restent trop souvent soumises à la volonté d'hommes qui imposent leur désir et une certaine vision de la domination. «On apprend à bosser en se basant sur les représentations qui nous sont données, et celles-ci sont stéréotypées. Il faut une grande connaissance de soi et univers érotique étoffé pour s'émanciper des clichés et oser inventer une manière de dominer cohérente avec ses propres désirs et son plaisir.»


Sexologue de formation et féministe, la dominatrice refuse les insultes sexistes réclamées par de nombreux clients et invente de nouveaux scénarios: «C'est un jeu. Par exemple, je les empaquette comme un siège, je m'assieds dans le siège et je lis des trucs féministes à voix haute.» Hors des récits traditionnels, Maylis Castet a pris le temps de réfléchir aux implications éthiques de son activité, pour jouer le jeu d'une domination libérée du regard prescripteur masculin. «En tant que dominatrice, on est engagée éthiquement et politiquement, puisqu'on est responsable des stéréotypes que l'on véhicule.»


Après l'apprentissage des pratiques, des risques qu'elles engendrent et des manières d'y réagir, s'émanciper de ses modèles pour trouver sa propre façon de dominer reste un cheminement personnel que l'on retrouve dans de nombreux métiers créatifs et artistiques.

 



Source: https://www.slate.fr/story/239203/comment-dominatrices-apprennent-soumettre-formation-bdsm-sexualite-risques-dangers-shibari-humiliation-fouet-jeux-respiration