mercredi 30 décembre 2020

Pour bien finir l'année:

 


Une très belle séance avec ma grosse truie.






Après deux mois, le petit cochon -sur le gros cochon- se porte à merveille




vendredi 25 décembre 2020

Cadeau de Noël

 






dimanche 13 décembre 2020

J'avais envie d'écrire...

 


Un récit imaginaire, qui aurait pu se passer exactement comme cela, l’esprit narratif est mélangé entre toi et moi, car moi sans toi je ne suis rien.






 

 

* * *

 

 

Après des jours, des mois ou des années de patience, tu entres enfin en Mon domaine. Mon Donjon, le lieu de tous tes supplices. Tu sais qu’à partir de cet instant que tu M’appartiens corps et âme. Tu es déjà à Moi par l’esprit mais dès l’instant où tu passes le pas de Ma porte, impossible de revenir en arrière, tu le sais, tu es à Moi. Alors, tu baisses les yeux et te mets à genoux. Oh! mais ce n’est pas de la résignation, non. C’est ton nouvel état, ton toi profond qui s’anime. L’entièreté de ta soumission s’engouffre dans la dévotion que je t’autorise à libérer. Une sérénité envahit chaque centimètre de ton corps lorsque tu t’offres ainsi. Tu es enfin à ta place. Cette place si durement acquise dont tu te languis depuis toujours. 

Un soupir d’aise sort de tes poumons. Je l’entends et souris.

« Es-tu bien ainsi à Mes pieds ? »

« Oui Maitresse. »

« Tu peux les embrasser. »

« Merci Maitresse. »

Tu te penches plus encore et baise un pied. Le droit. Il sent le cuir de Mes escarpins. Tu te redresses un peu, et après une ou deux secondes d’hésitation, tu prends Mon pied entre tes mains et le baise à nouveau. Plusieurs fois. De plus en plus ardemment. Tu caresses la voûte de Mon pied, tu l’embrasses mais n’oses pas aller plus haut que la cheville. « Oserais-je ? » penses-tu. 

Je secoue légèrement Mon pied gauche.

« Il va être jaloux. » dis-je.

Tu t’empresses de prendre ce pied oublié au creux de tes mains et le baise aussi. De plus en plus fébrile, tes caresses remontent le long de Mon mollet mais ta bouche reste sur le coup-de-pied. Tu n’oses toujours pas Me regarder. 

Tu entends Mes petits rires qui t’encouragent à continuer jusqu’à ce que Je passe une main dans tes cheveux. Cela semble te donner des ailes et tes mains se tendent le long de Ma jambe. 

« Pas plus haut que les genoux » rappelais-Je doucement.

« Pardon Maitresse. »

Tu recommences doucement à Me caresser les pieds, mais tu n’oses plus les embrasser. Tu Me regardes, penaud, comme si ton audace avait brisé ce moment magique.

Je te souris et tu te sens à nouveau vivant et soumis. Tes caresses se font plus pressantes, je les sens remonter le long de Mes mollets et descendre instantanément sur Mes chevilles, puis tu recommences, comme si tu tentais d’apprivoiser un animal craintif. Une de tes mains frôle le genou, l’air de rien. Comme si c’était par inadvertance. Puis tu masses à nouveau la plante de Mes pieds, avec parfois un baiser entre deux mouvements. Soudainement, un large geste monte jusqu’à Ma cuisse et tu Me lances un regard plein d’espoir. Tu n’aurais pas dû être si cavalier. Une gifle te rappelle immédiatement à l’ordre.

« Pardon Maitresse. »

Mais il est trop tard. L’instant est passé. 

Je Me redresse et t’ordonne de te lever aussi à ton tour.

« Déshabille-toi. »

Tu ne sais que penser. Suis-Je fâchée de ton impertinence? Suis-Je lassée de tes caresses ? Une pensée fugace te traverse l’esprit: serais-Je impatiente de jouer avec Mon jouet ?

Ta fierté de soumis restera sur cette dernière possibilité. Tu décides à cet instant de tout faire pour que Je prenne le plus de plaisir possible. Tu oses Me le dire.

« Je ferai tout pour Vous satisfaire Maitresse. »

Je douche ton enthousiasme en te disant : « Vraiment tout ? »

Je te vois cligner des yeux pendant quelques secondes. Es-tu entrain d’imaginer le pire sachant que Je suis capable d’aller très loin. Bien plus loin que ce que tu penses pouvoir supporter. Tu Me réponds l’oreille basse. 

« Je ferai de mon mieux Maitresse. »

« Très bien. »

Je te vois trembler. Je prends ton menton entre Mes doigts et te force à lever les yeux vers Moi.

« Es-tu entrain de te demander si Je dépasserai tes limites ? »

« J’ai un peu peur de ça Maitresse. »

« Tu as raison ! » Lui dis-Je en le lâchant. « Mon rôle est de te faire dépasser tes limites. »

« Oui Maitresse, mais… »

« Il n’y a pas de ‘mais’ ! Me fais-tu confiance ? »

« Oui Maitresse, mais… »

« Alors laisse-Moi faire Mon job. Et poses tes habits sur ce coussin, là dans le coin.»

« D’accord Maitresse. »

Pour le laisser un peu mariner, Je coupe court à la discussion en lui mettant un bâillon-boule sans lui laisser le temps d’enlever ses chaussettes.

« À partir de maintenant, tu ne pourras plus causer, il te faudra donc Me faire comprendre les choses autrement, okay ? »

Tu hoches la tête. Je prends violemment ton sexe dans Ma main et commence à serrer aussi fort que Je peux. Mes ongles s’enfoncent dans ta chair et tes yeux commencent à s’arrondire de plus en plus. Je serre encore plus. Tu gémis et fais ‘non’ de la tête. Je cesse immédiatement.

« Voilà comment tu peux Me faire comprendre les choses. Tu vois ? c’est facile. » Je t’entends marmonner un ‘oui maitresse’ tant bien que mal.

Je sais parfaitement jusqu’où aller sans qu’il n’aie à me le faire comprendre. Je voulais simplement lui rappeler qui dirigeait à cet instant précis.

« Tu ne penses pas pouvoir garder tes chaussettes quand même ! » Tu glisses en essayant de les enlever et te rattrape au cadre métallique. Je ris de ta maladresse. « Ne casse pas tout ! On a même pas commencé ! » Tu marmonnes je ne sais quoi. Un filet de salive s’échappe alors du bâillon. Tu l’essuies de la main et comme un enfant qui vient de faire une bêtise, te hâte de cacher ta main dans ton dos en la frottant sur tes fesses. 

« Attention à me pas m’en mettre partout, hein ! »

« Mmmmh mhhm »

« Je ne comprends pas. »

« Mmhmhhmmh mmhhhm. »

« Que dis-tu ? »

« MMMMHHMH MHHHMM ! »

« Ça sert à rien de crier, Je ne te comprends pas de toutes façons. Alors tu vas tout de suite te calmer. Okay ? »

« Mhhhm Mmmmmh. »

Je te prends le poignet et l’attache au cadre en dessus de ta tête. Je fais la même chose avec l’autre main. Puis par de légers coups de pied, Je te fais comprendre d’écarter tes jambes pour que Je puisse accéder facilement à ton sexe. Je me saisis d’une corde et commence un bondage de tes testicules, puis fini par attacher aussi ta verge. Tu commences à avoir une érection. Je caresse doucement ton sexe tout en vérifiant qu’il n’y ait pas de pli de peau sous la corde. « Cela M’a l’air parfait. » dis-Je en te regardant dans les yeux. Tu hoches la tête. Et sans te lâcher du regard, Je te donne un coup sec sur le gland. Tu étouffes un cri, Je ris et recommence. Mais Je te manque de peu, tu as anticipé en reculant. Je te gifle. « Ne bouge pas ! » Je donne un second coup sur ton gland. « Je déteste qu’on esquive ! »

Je prends alors une canne en rotin. Et commence doucement à frapper tes fesses. Quelques coups à droite, quelques coups à gauche. Tu tends les fesses. « Tiens-toi droit ! » Tu te tends comme une arbalète. Je recommence à tapoter tes fesses à l’aide de Ma canne. De Ma main libre Je commence à te tirer le téton. Doucement d’abord. Puis de plus en plus fort. Tout en tapotant tes fesses, Je M’applique à travailler tes seins, un à la fois. Plusieurs minutes de ce doux traitement provoquent à nouveau une raideur au niveau de ta verge. Je la tambourine doucement du bout de Ma canne. Un coup plus sec te fais à nouveau reculer et le deuxième coup manque sa cible. Je te regarde et tu as compris, tu t’avances et Me tends la joue. Je la gifle. « C’est bien » te dis-Je. 

Je pose doucement une paire de pinces Japonaises sur tes tétons et détache lentement tes mains. Je te les mets dans le dos et te demande de rester dans cette position. Tu te tiens droit comme un i. Je frappe gentiment tes fesses à l’aide de la canne anglaise. J’adore la vibration du rotin dans Ma main. Une fesse. Puis l’autre. Et Je reviens à la première. Puis la seconde. Encore et encore. De plus en plus fort. Je t’entends gémir. De plaisir. La douleur est ton amie, tu la recherches, Je te l’amène. Tu tends les fesses en arrière dans l’espoir que le plaisir en soit décuplé. J’arrête immédiatement de frapper. « Tiens-toi droit ! » Un ressort qui claque, tu te retrouves à nouveau tendu, prêts à recevoir cette correction tant désirée, mais rien ne vient. J’ai cessé de frapper. Tu crains que ta faute ne sonne le glas de ta jouissance. L’espace d’une seconde, tu te maudis de n’avoir su rester de marbre pour que Je continue de te frapper. 

La récréation forcée est de courte durée. Une vive douleur te gagne. Ton sexe. J’ai frappé ton sexe à l’aide de la canne en rotin. Je fais mine de frapper une deuxième fois. Tu recules par reflexe, une gifle te brule la joue. 

Sans te laisser le temps de réfléchir, Je t’enlève les pinces que tu avais presque fini par oublier. Presque. Mais la douleur fulgurante éclate dans tout ton torse. Tu te plies en avant, tes mains si sagement restées dans ton dos jusque-là se posent sur tes seins pour les soulager. Je ris. Puis agrippe ton sexe. 

Tu crains que Je le serre mais tu es surpris quand Je commence doucement à te masturber. J’y mets toute la douceur dont Je suis capable. Y ajoute un peu de lubrifiant et tourne Ma main autour de ta verge, l‘étreints, l’effleure, la titille. Je M’efforce de cajoler la couronne, la bichonne, la caresse, tourne et retourne autour de ton gland. Je fais des va-et-vient sur ta queue, Je te sens prêt à exploser. Tu y es presque, tu gémis de plus en plus, tu es proche de l’accomplissement.

Alors que tu t’imaginais déjà expulser ton sperme dans une explosion de plaisir, Je cesse tout mouvement. Je m’éloigne, prends un mouchoir et M’essuie la main. Pris de panique, Je te vois rouler des yeux pour me supplier de continuer. Je n’allais quand même pas te laisser comme ça, pas si près d’y arriver ! 

Soulagé, tu Me vois prendre un petit objet métallique. Le jeu va continuer, tu te rends compte que tu avais arrêté de respirer. Tu reprends ton souffle et te prépare à continuer la séance. Qu’est-ce ? Je M’approche et tu le reconnais. Une cage de chasteté. L’instant de comprendre ce qui t’arrive, J’ai déjà délié la corde qui t’attachais le sexe et grâce au lubrifiant précédemment appliqué le cockring se met en place sans problème. ‘Les traîtresses’, penses-tu de tes testicules qui normalement t’en font voir de toutes les couleurs pour passer dans cet anneau maudit. Mais là c’est comme s’ils avaient plongé dans l’anneau tels des fauves dans le cercle de feu d’un spectacle de cirque… Cette pensée te fait sourire en laissant échapper un nouveau filet de bave courant sur ton menton. Tu crains alors que ce fil transparent tombe sur ta Maitresse qui est entrain de passer ta verge dans la cage qui scellera ton plaisir pendant un temps infini. Tu tournes la tête et le filet de salive se brise et tombe à quelques centimètres de Ses divins pieds. Elle n’a rien remarqué. 

Tu entends le ‘clique’ fatidique du cadenas. 

Une larme perle au coin de ton œil.

« Oh ! tu pleures de joie ! Tu aimes être en cage pour moi ?»

Tu hoches furtivement la tête.

J’enlève le bâillon, tu aspires le trop plein de salive qui s’est agglutiné dans ta bouche qui te semble pourtant sèche. 

« Tu peux te rhabiller. »

Le désespoir est alors au summum à cet instant précis où tu comprends qu’Elle te laissera rentrer chez toi comme cela.

« Merci Maitresse. »

Je te propose un verre d’eau et de t’assoir un instant.

Je la vois partir à la cuisine comme au ralenti. Son absence a duré une éternité. Elle revient enfin avec un verre d’eau. Elle m’aide à boire. Elle me sourit. Elle est si belle. Tu sais alors que pour Elle tu pourras faire n’importe quoi, même de garder cette cage alors que ton être entier hurle que tu ne veux pas rester comme ça.

« Ça va ? » me demande-t-Elle gentiment. 

« Oui Maitresse, grâce à Vous. »

Un peu abruti par la séance tu ne sais plus comment enfiler ta chemise. Tu La vois te sourire. Elle s’approche de toi et t’aide à fermer les boutons. La sentir si proche, te frôler, tu sens ton membre qui s’affole mais qui est immédiatement stoppé par la cage qui l’entoure. 

« À la semaine prochaine. » me souffla-t-Elle.

 


Lady Dragonne

 

 




samedi 12 décembre 2020

Thérapie BDSM

 

 

Meet the BDSM therapists treating clients with restraints, mummification and impact play

 



 

When we say BDSM, you probably think of chains, whips, and all sorts of sexy stuff.

 

 

But there’s far more to it.

 

BDSM has long been recognised as an erotic practice, with more people than ever introducing aspects of bondage, domination, sadism and masochism into their sexual pursuits.

 

A combination of changing sexual attitudes and greater representation in mainstream media has sparked a new curiosity surrounding the pleasures of submission.

 

While BDSM has typically been categorised as a sexual preference, some professional dominants have decided to apply the key principles of control and abandon to therapeutic practice. According to these specialists, their specific brand of holistic BDSM has helped clients with a range of emotional issues from trauma to anxiety.

 

London-based Lorelei set up her own business as the Divine Theratrix in September 2018 after two years working as a therapeutic counsellor. Marketing herself as a ‘loving female authority’, Lorelei uses BDSM components such as restraint and impact play (rhythmic hitting) to enable her clients to open up.

Lorelei, 33, tells Metro.co.uk: ‘The first time I introduced BDSM to a therapy session, the client progressed more in two hours than they usually would in two months of traditional counselling. Having your physical presence is so powerful.’

 

Lorelei began to explore BDSM therapy after becoming frustrated by the rigid detachment she has to retain during traditional counselling sessions.

 

‘I was struggling with the barrier,’ she explains. ‘I thought “Christ if I could actually have contact with clients, I know it would make a difference to them”.’

 

 

The former lawyer became involved with BDSM while exploring her own sexuality at sex parties and was particularly drawn to the role of a dominant. Lorelei looks entirely unimposing, with a youthful, elfin face and a petite frame clothed in black trousers and a lacy black top. Despite her delicate appearance and obvious warmth, Lorelei has a certain air of command; a no-nonsense kind of confidence that one can imagine her using to great effect in her work.

 

Having gained her diploma in therapeutic counselling, Lorelei was struck by the similarities between BDSM and conventional therapy. A BDSM session with her is broken down into three main parts, which are holding (establishing the power dynamic and trust), opening and then putting back together again, which could easily describe a formalised counselling session.

 

But unlike standard psychoanalysis where everything is achieved through talking, Lorelei will apply physical and occasionally painful actions such as nipple tweaking or flogging to facilitate the different stages. This is always a detailed conversation about the client’s limits and session goals.

 

She also holds her £200 per hour sessions in a rented dungeon while garbed in classic fetish wear, which Lorelei explains reinforces the power balance and takes clients outside of their daily reality.

Lorelei tells us: ‘I deal with a lot of clients who have a lot of early trauma, which is incredibly difficult to shift because it’s in your primal brain, which predates any cognitive thought processes.

 

‘I know from personal experience that these feelings can be very overwhelming and they need to come out. In this setup, clients know that because I am completely in control, they can totally let go and I will be there to make sure they feel safe and feel held.

 

‘Just because I’m a dominant doesn’t mean I can’t be nurturing.’

 

Because of its reliance upon specific power roles, anticipation and the relinquishing of control, BDSM is an inherently psychological practice. But how does a BDSM healer make emotional catharsis and not sexual gratification the primary goal of a session?

 

New York based Aleta Cai tells us: ‘Making sure that client understand what they want to achieve through a session is key. I make it very clear that healing and self-actualisation are the primary objectives of my sessions.’

 

Aleta practices what she describes as Sacred BDSM which combines new age modalities such as reiki and clairvoyance with traditional BDSM devices, including sensory deprivation and restraint. A self-described empath, Aleta explained that the BDSM template allows clients to access a deeper level of surrender.

 

‘I feel that in the West, there is a focus on psychoanalysis and probing the rational mind, which can lead to people getting stuck in their own narratives,’ Aleta says. ‘Things may be alerted to the rational mind that the body needs to process, and BDSM can facilitate that processing.’

 

Born in China, Aleta moved to Los Angeles during infancy and has retained her tinkling LA inflection. However, the 29-year-old speaks in a slow, measured manner which demands full attention. After completing her degree in Psychology at NYU, Aleta worked as a professional dominatrix at a well-known BDSM dungeon for two years.

 

Her transition towards Sacred BDSM began three years ago. The turning point came during a standard mummification session (this process involves being wrapped up like its Egyptian cadaver’s namesake) where Aleta introduced crystals and healing energy devices to the process.

 

Aleta said: ‘I was amazed, in just 20 minutes I felt the client’s different energies being unblocked and the immense sense of release he experienced. That’s what began my journey towards introducing certain elements into my own healing work.’

 

The reiki master also runs what she calls a ‘vanilla’ healing practice alongside her multiple artistic projects. Spirituality informs both practitioners’ work, with Lorelei being inspired largely by branches of matriarchal mysticism and paganism while Aleta is particularly influenced by Eastern medicine and esoteric theologies.

 

Aleta says: ‘My intention is to maximise their healing through BDSM so for instance if I felt someone’s root chakra is very heavy, I would cane them repetitively until I saw a somatic relief in that chakra. If I mummify someone, I will take them into hypnosis which will allow them a deeper layer of catharsis that is not just the physicality of being wrapped up.’

 

The concept of accessing a kind of heightened consciousness through BDSM makes sense scientifically as pain triggers adrenaline and endorphins which can lead to feelings of euphoria. For this to be experienced in a therapeutic and emotionally releasing manner is mostly dependent upon how the activity is framed.

 

Seani Love said: ‘A lot of BDSM does involve some level of therapy anyway, because sexuality is humanity’s inherent driving force. But when you outline the BDSM experience as an emotionally healing practice, it involves all aspects of the person making the release not only psychological, but also emotional, physical and spiritual.’

 

The Australian native applies a variety of disciplines to his BDSM work, including Pagan ritual and Qigong, in what he describes as a ‘hodgepodge of healing practices’.

 

The former software engineer began working part-time as a Shamanic BDSM practitioner eight years ago, finally going full time in 2013. Seani now prefers the title of sex worker and has won awards for his travail, which earn him £390 for a three hour booking. However, the 49-year-old still runs sessions and workshops specializing in Conscious Kink and BDSM therapy. It was Seani who personally mentored Lorelei while she was deciding what path she would take.

 

At the start of our meeting Seani seems slightly nervous; softly spoken and prone to fidgeting. As the interview gets further underway he seems to relax a little, obviously passionate about the remedial aspects of his work. When asked about his greatest achievement during his BDSM therapy career, Seani describes an intense experience with a 65-year-old client who had been rejected by his mother after being dropped on his head.

 

‘I called in a female assistant so he could experience some maternal love in his body during the session,’ Seani tells us. ‘We retraced some particular steps, used some impact play to get him out of his head and got him back to that pre-verbal stage, then invited the assistant to hold and nurture him. It was so powerful; he finally found peace with his mother from the ritual we created.’

 

Seani also has a background in gestalt therapy and a level 3 diploma in counselling, but has found his particular therapeutic niche within the erotic and BDSM sphere. While he has helped many people through applied BDSM, he is quick to state that it isn’t the right path for everyone.

 

‘I think it’s important for me to say that I wouldn’t prescribe shamanic BDSM as a healing path for all people,’ he notes. ‘I would never directly recommend it, but if people are drawn to it, it’s available.’

At first glance, BDSM therapy seems contradictory. Alleviating emotional distress with physical pain seems illogical, even detrimental. But when done skilfully, this practice enables the expression of raw emotion, without rationalisation or any holding back from the client.

 

People have turned to primal scream sessions, isolation tanks and rebirthing therapy in pursuit of emotional balance and found such practices effective. With mental health conditions making up 28% of the NHS’s total burden, perhaps for some select people, an overtly physical approach could provide the release that is so desperately needed.

 

 

 

Source : https://metro.co.uk/2019/10/26/meet-bdsm-therapists-treating-clients-restraints-mummification-impact-play-10936567/

 

 

 

 

 

vendredi 11 décembre 2020

Des conseils?

 


Des conseils de sexe d’adeptes du BDSM utiles à tous

 

 



Vous n’avez pas besoin de passer beaucoup de temps avec des adeptes de BDSM avant d’être dépassé par le riche jargon d’initiés. Des termes comme figging, falaka ou kinbaku, à plus forte raison sans contexte, ne sont pas à la portée des profanes. En revanche, même l’intrus le plus conventionnel pourra deviner ce que signifie aftercare dans le contexte du sadomasochisme. D’ailleurs, une fois qu’on sait ce que sont le figging, la falaka ou le kinbaku, on voit instantanément pourquoi la pratique de l’aftercare s’est généralisée dans le monde du BDSM.


Le terme aftercare désigne une période de soins et de caresses que dominateurs et soumis se prodiguent l’un l’autre immédiatement après une séance afin de répondre aux besoins physiques, psychologiques et émotionnels. C’est en quelque sorte un retour sur Terre pour les participants d’une scène de BDSM, après une haute voltige physique et émotionnelle : on s’assure que tout le monde va bien. Il s’agit de contrer un phénomène bien connu chez les adeptes appelé le drop : un état de quasi-dépression – le dominant et le soumis peuvent se sentir épuisés, vulnérables, coupables après les pics d’adrénaline et d’endorphine – qui survient dans les 24 à 72 heures suivant la scène.


Vous auriez du mal à trouver un vétéran du kink qui ne voit pas l’aftercare comme une facette indispensable de toute activité sexuelle. Bien que les adeptes du BDSM poussent les interactions humaines à leur extrême, ce qu’ils ont ainsi vite appris peut bénéficier à presque n’importe qui ayant des rapports intimes avec un autre humain. Les flux et reflux neuronaux ne sont après tout pas l’apanage des amateurs de BDSM. Voici comment on peut bénéficier de ce qu’ils ont appris à la dure.


L’aftercare est différent pour chacun


« Les gens, sexuellement, ont différents besoins, et ces besoins s’étendent à ce qu’ils recherchent dans l’aftercare », dit Kenneth Play, coach sexuel globe-trotteur et fondateur de Hacienda, une communauté pro-sexe basée à Brooklyn, New York. Il explique que, pour une personne, un high five suffira, alors qu’une autre préférera qu’on la prenne dans ses bras ou qu’on s’étende avec elle pour la nuit et reste pour le déjeuner. « Je trouve que la façon la plus facile et directe, c’est de le demander sans détour, dit-il. D’habitude, je dis quelque chose comme : “Qu’est-ce que tu voudrais et aimerais après le sexe?” »

Poser ainsi la question peut sembler trop direct pour une personne à qui les normes du kink ne sont pas familières, mais une version édulcorée que vous jugez appropriée montrera que vous avez à cœur le bien-être de votre partenaire. Qu’importe si c’est la première et dernière fois que vous vous voyez, on a tendance à être reconnaissant de ces attentions.


Effy Blue donne des ateliers pour aider les gens à tirer le maximum de leurs relations, en particulier celles non conventionnelles. Elle encourage les participants à réfléchir à ce qu’ils voudraient après une relation sexuelle et à se préparer à l’exprimer, même s’il ne s’agit que d’une relation sans lendemain. « L’aftercare devrait être négocié au préalable, tout comme l’activité sexuelle elle-même, dit-elle. Si votre partenaire n’accepte pas de se préoccuper de vous comme vous en avez besoin après le sexe, vous devriez peut-être vous demander si vous voulez vraiment de cette relation. »


L’aftercare ne signifie pas que vous cherchez à être en couple


Nous vivons à une époque où trouver une personne avec qui coucher est plus facile que jamais. Il y a multitude de partenaires potentiels et vous n’avez qu’à « balayer vers la droite » et flirter quelques minutes. Par contre, cette offre sans précédent a un effet collatéral : il semble que les gens ne se donnent pas la peine de montrer beaucoup de considération envers la personne à laquelle ils viennent de faire un anulingus.


« En dehors de la communauté du kink, les gens ont l’air réticents à faire preuve de gentillesse envers les partenaires avec lesquels ils ne sont pas en relation, parce qu’ils ont peur de commencer à éprouver des sentiments ou de donner l’impression de vouloir être en couple, dit Kenneth Play. Qu’importe comment a été le sexe, l’aftercare, c’est l’occasion d’être un être humain aimable. Être nu avec une autre personne, c’est être vulnérable, et, quand on se sent le plus vulnérable, la dernière chose qu’on veut, c’est faire en sorte que l’autre se sente utilisé ou se sentir soi-même utilisé. »


L’aftercare pour améliorer une relation


Il est fréquent que des adeptes du kink aient des relations sexuelles avec des personnes avec lesquelles elles ne sont pas en couple. Dans ce contexte, Effy Blue explique que l’aftercare sert à se détacher émotionnellement d’un partenaire et à laisser l’organisme métaboliser toutes les hormones de l’attachement qu’il vient de libérer afin de réduire la charge émotive de la séparation post-sexe. « En couple, ajoute-t-elle, l’aftercare est une bonne occasion de se réjouir de la relation et de soutenir votre partenaire. C’est une bonne occasion de renforcer l’intimité et l’attachement. »


L’aftercare pour être un meilleur amant


L’aspect sur lequel on met le plus l’accent dans les communautés de kink, c’est la communication : quand quelque chose dans une scène tourne mal, c’est invariablement à cause d’un manque de compréhension de ce qu’un partenaire voulait ou ne voulait pas. Cette insistance sur la communication ne devrait surprendre personne, car c’est dans le kink qu’on a eu l’idée du safeword ou mot de sécurité. On a aussi imaginé des moyens de différencier et mesurer ce qu’on appelle la « bonne douleur » et la « mauvaise douleur », en plus d’insister non seulement sur le consentement du partenaire, mais sur son « consentement enthousiaste » au moment de commencer ou changer une scène de quelque façon que ce soit. C’est très bien résumé par un mantra très courant qui devrait être adopté par tout le monde : « Si ce n’est pas un “Oh que oui!”, c’est un “Oh que non!” »


« Que ce soit avec une nouvelle personne ou en couple, l’aftercare est l’occasion parfaite de parler de ce que vous avez aimé, de ce que vous venez de vivre ensemble, de ce qui vous a particulièrement excité, de ce que vous pourriez améliorer la prochaine fois, s’il y a lieu, dit Kenneth Play. C’est aussi un bon moment pour parler des limites dont vous venez peut-être tout juste de prendre conscience. »


Le sexe sans aftercare, c’est la suprême fuite à l’anglaise


Les adeptes du BDSM et du kink restent souvent bouche bée d’apprendre que des baiseurs conventionnels partent après avoir vécu une expérience intime à deux sans avoir pris quelques minutes pour faire le bilan, revenir au calme, vivre le sentiment de satisfaction. Pour Kenneth Play, après une relation sexuelle sans lendemain, l’aftercare est l’occasion d’être honnête. « C’est très injuste de dire à une personne qu’on continuera de se voir et puis disparaître, dit-il. Généralement, une personne vous respectera si vous êtes honnête quand vous savez déjà qu’il n’y aura pas d’autres relations sexuelles avec elle. Je pense que vous devez le dire directement, avec gentillesse et gratitude pour l’expérience que vous venez de vivre avec elle. »



 

 

Source : https://www.vice.com/fr/article/ne9b8x/des-conseils-de-sexe-dadeptes-du-bdsm-utiles-a-tous




jeudi 10 décembre 2020

Une artiste à connaitre

 


Les modèles 3D de Rebeca Puebla inspiré du BDSM







https://www.artstation.com/subversivegirl



mardi 8 décembre 2020

Cellove

 

Une nouvelle séance géniale avec mon petit soumis claustro philo ainsi qu’un magnifique texte qu’il m’a écrit quelques heures plus tard.



Rendez-vous mardi à 15 heure

 

C’est confirmé. Je dépose mon téléphone et comme à chaque fois que je prends rendez-vous avec Vous, Maîtresse, la véritable torture commence, là exactement. Entre ce moment et le moment où je sonnerai à votre porte.

 

Mon cœur se met à battre la chamade, des images et des sensations m’envahissent, des envies de scénarios se percutent dans ma tête. Cellophane, bandages, rouleaux de scotch, aiguilles, pinces, masque, baillon, sangles, cagoules, cuir, latex, autant d’objets qui tournent et qui tournent sans cesse. Et tous les ustensiles magnifiques qui ornent votre donjon. Je voudrais tous les essayer, je voudrais sentir leur effet sur mon corps, je voudrais tous les subir.

 

Presque un mois à attendre, à fantasmer, à surfer sur internet pour y puiser des idées, à rêver de Vous, Maîtresse, rêver du son de votre voix, de votre regard, de votre beauté.

Les jours passent, je crois qu’il n’y en a aucun où je n’y pense pas. Parfois en voyant simplement un colis emballé de cellophane, parfois en voyant un dragon (en plus il y en a partout chez moi), en voyant un reportage sur l’Egypte, je fais mentalement le lien avec ces moments entre vos mains.

 

Je décompte les jours, les heures et les minutes qui me séparent de notre prochaine rencontre, je visite votre blog et votre profil FetLife, nous nous écrivons, mais l’attente du rendez-vous réel est encore longue.

 

Une envie survient parfois, trop extrême, ou trop soft, une session ne suffira pas, il faudrait plusieurs heures, acceptera-t-Elle, la tension monte, une angoisse m'envahit, je respire, je me calme, et la plupart du temps je la remballe, je la garde pour plus tard, je n’ose pas ou j’ai peur … que Vous acceptiez.

 

Entre-temps il y a eu ce jour où Vous m’avez fait l’honneur de faire de moi votre soumis. Ce fût pour moi comme une deuxième naissance. J’en ressens une telle fierté et je me fais une joie d'être vôtre et de Vous écrire des petits mots de temps en temps, jusque comme ça, quand je pense à Vous. Et la joie que je ressens quand Vous me répondez. 

 

Deux jours encore, un scénario me vient à l’esprit, momifié dans la cellophane, je veux essayer la respiration par le nez seulement, la bouche entravée, et je veux aussi essayer les pinces sur mes parties génitales. Je l’ai déjà fait seul, mais avec des pinces à linge, sans trop de pression, pas longtemps. Mais j’ai aimé. Alors je me dis que soigneusement disposées par des mains expertes, cela va être délicieux.

 

Enfin l’attente arrive à son terme, je suis devant votre porte, Vous m’ouvrez. Je suis, comme à chaque fois, très nerveux, excité, fébrile, impatient. Vous me conduisez au donjon. Je me déshabille et l’emballage commence, la tête d’abord, le corps ensuite, puis le bâillon recouvert de cello lui aussi. Je ne peux respirer que par le nez, c’est une première. J’adore ça. Le flux est beaucoup plus faible que par la bouche. Je calme ma respiration, plus lente mais plus profonde. Vous me couchez sur votre table, emballez mes pieds puis m’attachez solidement. Je crois que ce moment du serrage des sangles est un de mes moments préférés.

 

Très vite, je pars, je flotte. Un long moment de relaxation profonde d’abord. Puis les premiers effleurements, les premiers pincements de mes têtons. Ensuite une sangle autour de mon sexe. Les premières pinces sur mon scrotum, une douleur violente quand Vous les posez, mais 1000x pire quand Vous les retirez. Ensuite Vous posez quelque chose de froid et doux sur mon pénis. Quand Vous la mettez en marche je comprends qu’il s’agit d’une sorte de machine à traire. Des succions légères à mon goût, à des rythmes changeants. C’est une sensation agréable, une première aussi. Puis les pincements s’intensifient, les pinces sont plus fortes, la douleur de plus en plus vive, mon excitation aussi, l’effet de la machine à traire s’accentue avec l’érection qui augmente. Mais c’est surtout l’appréhension du moment où Vous allez retirer les pinces qui me rend fou, mon souffle s’accélère, s’emballe. Le bâillon dans ma bouche m’empêche d’hurler quand vous les retirez. A ce moment, mon esprit décroche, sous mes paupières je vois une pluie de points lumineux défiler, comme dans Star Wars quand ils passent en vitesse lumière. Une douleur cinglante au têton gauche me fait revenir soudainement, m’avez-Vous mordu ? Puis c’est une succession de pincements, plus ou moins forts, et de caresses qui, à chaque vague, me font repartir dans ma vitesse lumière, puis revenir, et ainsi de suite jusqu’au moment où, malgré le bâillon, je parviens à Vous demander encore des pinces en-bas. A ce moment, quand Vous les avez posé et commencé à jouer avec, à les secouer, les tirer puis les arracher, je suis arrivé au bout du tunnel d’étoiles filantes, dans une sorte d’explosion noire, ou peut-être une implosion, difficile à décrire par des mots, mais une sensation de rien absolu, flottant dans le néant. Vous avez ensuite retiré la machine à traire et vos caresses m’ont fait chavirer dans une jouissance si profonde, un orgasme total de tous mes organes et de mon cerveau qui, je le crois, s’est éteint une fraction de seconde. Le temps de reprendre conscience et mon souffle, je vous sens déjà en train de détacher les sangles et découper mon cocon. Le froid me ramène très vite à la réalité et là je me rends compte que la session est déjà terminée. 
Non, pas déjà, cela va si vite. 

 

Très chère Maîtresse, en écrivant ce texte, j’en éprouve déjà de la mélancolie.

Il me tarde déjà de vous revoir et de remettre mon corps entre vos mains.

 

Sincèrement vôtre,

 

Claustro_Philo







dimanche 6 décembre 2020

Joyeuses fêtes

 






jeudi 26 novembre 2020

L’objet de tous vos plaisirs

 


«  L'objet de tous vos plaisirs  »

La dominatrice 'Courtisane des limbes' reçoit un soumis pour une séance de sadomasochisme. Une cérémonie intime et extrême, enregistrée avec l'accord des participants....








dimanche 22 novembre 2020

Voici le pionnier du travestissement

 Fréminville : un marin, archéologue et travesti

 


Aux Saintes, en Guadeloupe, le jeune chevalier Fréminville tombe amoureux de Caroline. La jeune femme l’a soigné après son accident sur la plage de Marigot. La photo en médaillon représente Fréminville, alias « La chevalière ».

 

 

Étonnant destin que celui de Christophe-Paulin de la Poix, chevalier de Fréminville. Marin, archéologue, il finit sa vie à Brest en 1848, où « Mademoiselle Pauline » était avant tout connu(e) pour son goût du travestissement.

Mac Orlan qui a connu le chevalier de Fréminville à Brest, dans les dernières années de sa vie, le décrivait comme « une tête de vieille tortue rasée de près et boucanée par le soleil des Antilles ». Il louait alors l’ouverture d’esprit des Brestois. « Quelle ville de France, écrivait-il, se montrerait, de nos jours, aussi tolérante pour l’innocente manie d’un vieil homme possédé par on ne sait quel démon intérieur ? » Car Christophe-Paulin de la Poix, chevalier de Fréminville, officier de Marine avec près de trente ans à la mer, explorateur, archéologue de la Bretagne, était aussi connu comme « Mademoiselle Pauline », ou « La chevalière », en raison de son goût pour le travestissement en costumes féminins.

 

Trente ans de marine à voile

 

Né le 24 janvier 1787, à Ivry-sur-Seine, Fréminville choisit très tôt la carrière maritime. À 14 ans, en 1801, il devient aide de camp de La Touche-Tréville. Il se distingue lors de l’attaque de Boulogne par Nelson, puis participe à la sanglante répression de l’armée française à Saint-Domingue (l’actuelle Haïti) par le général Leclerc, dont il accompagne la dépouille en métropole. Sur le bateau, le jeune officier se plaint de l’épouse du général, Pauline Bonaparte, sœur du futur empereur

 

En 1806, il est membre d’une expédition dans le grand nord contre les baleinières britanniques. Fréminville développe ses connaissances en hydrographie. Très bon dessinateur, il ne cesse de « croquer » les paysages et les curiosités naturelles ou historiques dans les contrées qu’il traverse. En 1807, il est nommé lieutenant de vaisseau. Royaliste affirmé, il poursuit sa carrière sous la Restauration, même s’il n’obtient pas le commandement d’une campagne d’exploration. Reste que Fréminville, entre 1818 et 1831 ne cesse de voyager sur les océans. Il est notamment chargé de tester le Loch Bouger, un instrument d’hydrographie, qui ne le convainc guère.

 

Amour tragique aux Saintes

 

Fidèle aux Bourbons, Fréminville ne semble guère goûter la monarchie de Louis-Philippe, instaurée en 1830. Il prend alors sa retraite et s’installe à Brest. Il écrit beaucoup, mais se singularise surtout par ses déguisements en femme.

Fréminville a, en effet, subi un profond traumatisme amoureux, en 1822, lors d’un séjour dans l’archipel des Saintes, aux Antilles. Là, le chevalier tombe en pâmoison à la vue d’une jeune femme, Caroline, qui le soigne après un grave accident sur la plage du Marigot alors que Fréminville s’est aventuré en mer pour recueillir des coquillages. Les deux jeunes gens s’éprennent l’un de l’autre, sous le rigoureux chaperon de la sœur de la jeune femme. Mais Fréminville doit embarquer précipitamment en octobre, malgré la passion qui le consume. Pendant plusieurs semaines, son navire croise autour des Saintes. Sa fiancée se désespère, croit qu’il l’a abandonnée. Le fringant officier de Marine ne revient qu’en décembre aux Saintes, pour apprendre que, se pensant oubliée, Caroline se serait suicidée en se jetant à l’eau, là où lui-même avait eu son accident…

 

« La chevalière »

 

Le chevalier est inconsolable. La perte de Caroline est un véritable choc psychologique. On est aussi en pleine période du romantisme littéraire, si prompt à célébrer les amours tragiques ou impossibles. De retour en métropole avec la robe que portait la jeune Antillaise, il commence à prendre l’habitude de s’en vêtir.

 



Retiré à Brest, Fréminville se lance dans les études historiques, tout en conservant son goût pour le travestissement qui fait sans doute sensation dans la cité du Ponant. Il en conserve le surnom de « chevalière ». 

 

En 1831, Fréminville publie un curieux « Essai sur l’influence physique et morale du costume féminin », dans lequel il explique que les vêtements féminins « agissent délicieusement sur le système nerveux d’un être délicat et lui font éprouver intérieurement des jouissances inconnues ». Retiré à Brest, Fréminville se lance dans les études historiques, tout en conservant son goût pour le travestissement qui fait sans doute sensation dans la cité du Ponant. Il en conserve le surnom de « chevalière ».

 

En 1913, « Les Annales de Bretagne », chroniquant ses mémoires de marin, notaient que Fréminville pouvait être considéré comme l’un des pères de l’archéologie bretonne (lire ci-dessous), mais « malheureusement, il se signala à l’attention de ses contemporains et des curieux de l’histoire anecdotique par son étrange manière de se déguiser en femme ». Les observateurs soulignent, eux, surtout la tolérance des Brestois qui en avaient vu d’autres.

 



Un pionnier en Bretagne

 

Dans le premier volume de « Antiquités de la Bretagne-les Côtes du Nord », édité en 1837, Fréminville rend compte de deux visites qu’il fit à Lanleff, la première, sans doute, en 1810, la seconde en 1815. Il présente le « Temple », comme « un édifice gaulois consacré au culte du soleil ».

 

Marin, hydrographe et fin dessinateur, Fréminville a croqué les curiosités naturelles, historiques et archéologiques des nombreux pays qu’il a visités. Sa manière de dessiner les personnages apparaît d’ailleurs particulièrement nouvelle, presque proche des auteurs de la BD moderne. En 1831, alors retraité, le chevalier de Fréminville se passionne pour le passé de la Bretagne. Il participe ainsi à un mouvement intellectuel qui, quelques décennies après la Révolution française, remet en valeur le passé antique et médiéval de la péninsule. Un phénomène qui remonte à la fin du XVIIIe siècle, avec la naissance du courant bretoniste, puis la création de l’Académie celtique, en 1804, sous le patronage de Napoléon. On y retrouve Cambry, auteur d’un « Voyage dans le Finistère », présenté comme l’un des premiers ouvrages d’ethnologie bretonne et avec lequel Fréminville entretient des liens. Pendant plusieurs années, Fréminville parcourt la Bretagne pour recenser les « Antiquités » et laisse un témoignage fort intéressant sur l’état dans lequel elles se trouvaient dans la première moitié du XIXe siècle.

 

Bien entendu, Fréminville n’échappe pas aux travers de son temps. Il relaye certains clichés nébuleux de monuments, comme le « Temple » de Lanleff, dans lequel il voit une ancienne commanderie. Lui-même appartenait à une loge brestoise qui se revendiquait des anciens templiers du Moyen Âge. L’importance de ses travaux en fait incontestablement l’un des précurseurs des études archéologiques et historiques en Bretagne.

 

 

 

Source: https://www.letelegramme.fr/histoire/freminville-un-marin-archeologue-et-travesti-22-03-2020-12522781.php

 

 


Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Chevalier_de_Fréminville