jeudi 15 avril 2021

Lavement anal

 

Le lavement anal : guide pratique, avis d’expert et récit (très) perso





 

Le lavement est un sujet tabou et personne ne nous explique vraiment comment s’y prendre. Avant d’essayer par moi-même, j’ai fait mon enquête auprès de mes potes et d’un médecin.

 

Le sexe anal, c’est pour tout le monde (pour peu qu’on en ait envie). Ceci dit, il faut bien avouer que les bottoms (personnes dites passives, qui préfèrent être prises que de pénétrer pendant le rapport) sont les plus à même de vous dire comment vous préparer pour votre première fois ou encore ce qu'il vaut mieux manger avant. Évidemment, il faut avoir un peu « tâté le terrain » avant d'avoir accès à toutes ces connaissances, mais si vous nous le demandez respectueusement, on est généralement très heureux de partager nos connaissances. Mais il y a un sujet dont on parle peu ou pas, même entre bottoms (passifs) : le lavement ou la douche anale. Autrement dit, comment se laver l’anus avant un rapport sexuel. 

 

C'est pas que ce sujet soit spécialement tabou. Pour certain·es, ça fait partie d’une routine, un peu comme se couper les ongles des pieds, appliquer de la crème de jour ou se tailler les poils des couilles. Le lavement anal va un peu plus loin, c’est sûr, mais en réalité, c'est pas surprenant que certains gays aillent jusque là niveau entretien physique. En tant qu'homo, on vous rappelle constamment que vous n'êtes pas assez bien ; pas assez viril·es pour notre société hétéronormative et sexiste, et les critères de beauté de la communauté queer sont tout aussi démesurés. En ce sens, la douche est le dernier élément d'une très longue liste de choses à faire pour devenir « l’idéal gay ». 

 

En ce qui me concerne, je n'ai jamais fait de lavement anal. Déjà, parce que je suis trop paresseux pour le faire. Deuxièmement, je pense qu'il s'agit d'une interprétation trop littérale d'un idéal de beauté inatteignable. En plus, VICE m'a appris que ça pouvait être dangereux, alors que le sexe anal en lui-même ne l'est pas – si vous prenez vos précautions. Pourtant, je me dis qu’il doit bien y avoir des avantages à ces lavements. 

Je me suis renseigné auprès de quelques potes, d’un médecin et surtout de moi-même, car tout journaliste d'investigation qui se respecte doit un jour se mettre quelque chose dans le cul pour le bien commun.

 

« C’est pour un pote »



 

Comme premier conseil, Hisham* (35 ans) me renvoie à une scène de la série « Sex Education » dans laquelle un bottom expérimenté explique à un élève comment s’y prendre. Tout d'abord, un avertissement : « le lavement n'est pas nécessaire si vous mangez beaucoup de fibres et si vous allez régulièrement à la selle ». Mais si c'est nécessaire : 1. S'accroupir ; 2. Insérer la poire puis l’eau ; 3. Serrez les fesses ; et 4. Relâcher.  

 

Ça semble assez simple, en fait. Suis-je le seul gay d'une vingtaine-d'années-presque-trente qui n'a jamais fait ça ? Bob* (28 ans) ne le fait que depuis un an. Il a acheté une poire à lavement en même temps que son premier gode, mais ça faisait déjà un petit temps qu’il avait envie de tester. Il m'envoie fièrement un selfie avec sa poire sur la tête. « Ça a été beaucoup plus facile que je pensais, donc je crois que je vais continuer à le faire. Avant, j'étais sûr à 95% que tout allait être propre, maintenant à 100%. J'ai une bien meilleure relation avec mon trou de balle grâce à ça. »

 

Sans surprise, le fait de « rester clean » s'avère être le principal argument pour cette pratique. Joey*, 26 ans, le fait par nécessité : « Le lavement est vraiment essentiel pour moi et mon partenaire parce que j’ai envie de vomir dès qu'il y a la moindre odeur de caca. » Mais il n'aime pas le lavement : « Ça prend du temps et ça tue l'ambiance si tu veux être spontané, dit-il. Maintenant, on essaye les compléments de fibres. Jusqu'à présent, ça a rendu le processus de lavement plus facile, mais pas superflu. »

 

« Le lavement est vraiment essentiel pour moi et mon partenaire parce que j’ai envie de vomir dès qu'il y a la moindre odeur de caca. »

 

En effet, shit happens et c'est jamais une bonne surprise. Même si ce n'est généralement qu'un peu, ça peut être désagréable et ça rebute la plupart des gens. Mais en soi, c’est rarement une vraie surprise quand ça arrive. La règle d'or est la suivante : si vous sentez le cigare au bout des lèvres, ne le faites pas. Jamie* (25 ans) est d'accord avec ça. Iel a déjà fait des lavements plusieurs fois, mais iel préfère ne pas en faire trop souvent. « Je dirais qu'il faut juste essayer d'écouter son corps, comment il est et comment il réagit. Si nécessaire, tu peux toujours faire un lavement, mais ce ne sera jamais vraiment une partie de plaisir. »

 

Tout comme Jamie, j'écoute mon corps. C'est pourquoi je n'ai jamais vraiment eu besoin de faire de lavement. Cela dit, quand j'étais plus jeune, je n'écoutais pas toujours autant ce corps. En tant que jeune bottom, on peut parfois ressentir une pression à devoir le faire en se diant : « Bah, on verra » ; et c'est pas une super idée. Ça peut créer des expériences traumatisantes dont il est difficile de se remettre. D'ailleurs, ce n’est pas qu’aux bottoms d’en parler. En tant que top, vous pouvez aussi faire la demande, de cette façon vous laissez de la place pour un « Non » plutôt qu’un « Bah ok, on verra ». N'oubliez pas que votre partenaire sexuel·le n'est pas un gloryhole ouvert 24h/24 7jours/7, c’est aussi un être humain qui a des besoins, dont aller aux toilettes. 

 

Avec DMs de bons conseils dans la poche, je me sens presque prêt à prendre mon envol. Joey reconnaît que ça fait du bien de pouvoir en parler ouvertement avec d'autres personnes. « C'est un sujet tellement tabou qu’on doit le découvrir par nous-mêmes, en secret. Un conseil au passage : assurez-vous d'acheter une poire à bout arrondi ; ça fait une grande différence. », précise-t-il, avant de m’envoyer une autre belle photo illustrative. 




 

L’avis d’expert

 

Malheureusement, aucune poire à bec arrondi comme celui de Joey n’est disponible pour une livraison rapide dans mon magasin en ligne préféré. Je décide de joindre l'utile à l'agréable en optant directement pour un modèle plus avancé qui promet une stimulation de la prostate en plus d'un trou de cul tout propre. Tout ça pour la science. En parlant de science, avant de m'y aventurer par moi-même, j'ai encore quelques questions pour lesquelles je préfère demander à médecin, Louis Onghena (28 ans), assistant en chirurgie gastro-intestinale. 

 

Tout d'abord, je veux savoir si le lavement anal est dangereux. Heureusement, Louis est en mesure de me rassurer : « Non, c'est pas dangereux tant que tu n'en fais pas trop et que tu sais ce que tu fais. » Alors, que devons-nous savoir exactement ? « Beaucoup de gens oublient que ça travaille à l'intérieur du système gastro-intestinal, dit-il. Chaque partie de ce système, de la bouche jusqu'en bas, est soumise à un climat différent, avec des bactéries ou des niveaux d'acidité différents. Si tu purges ce système de manière excessive et de la mauvaise manière, tu risques de déséquilibrer ces environnements. »

 

Sur la notice de ma poire, il est indiqué d'utiliser de l'eau classique. Mais j'ai lu un truc sur Internet à propos d'une solution saline. C’est quoi exactement ? « Une solution saline est en fait l'une des choses les plus saines que tu puisses faire, explique Louis. Tu peux le faire avec l'eau du robinet, mais tu dois le faire avec modération parce que c'est un élément qui n'existe pas dans notre corps. C’est mieux de prendre deux verres d'eau tiède et y mélanger une cuillère à café de sel, et t’obtiens une solution saline physiologique qui correspond à l'équilibre en sel qui existe dans ton corps. » 

 

Louis me conseille vivement de ne pas utiliser de l'eau trop chaude non plus, il insiste là-dessus car le lavement anal est souvent pratiqué sous la douche. « L'eau de la douche peut atteindre jusqu'à 40 degrés, et ça peut brûler la muqueuse de votre voie anale, ce qui la rend plus fragile pendant le rapport, précise-t-il. C'est mieux d'avoir un petit coup de froid.»

 

« C’est très mauvais de faire un lavement et d’insister si votre système gastro-intestinal vous indique que ce n'est pas le moment. »

 

J'essaie une dernière fois de choper des contre-arguments et de demander des astuces ou un régime alimentaire spécifique comme alternatives. En fait, selon Louis, la meilleure chose à faire est d'écouter son corps. Non seulement pour décider si vous avez envie d’un rapport anal ou non, mais aussi pour sentir si vous devez faire un lavement ou pas. « Vous ne pouvez pas forcer votre corps, conclut-il. C'est très mauvais de faire un lavement et d’insister si votre système gastro-intestinal vous dit que c'est pas le moment. Vaut mieux éviter. »

 

Enfin, j'aimerais savoir une dernière chose : si je ne fais pas de lavement, ça peut être dangereux pour la personne active ? « Non, me rassure Louis. Il n'y a pas d'inconvénients pour les tops. Les chances que t’aies une inflammation de l'urètre sont si faibles que ça ne vaut même pas la peine d'être mentionné. » Je saurai quoi répondre la prochaine fois que j’entends un·e top se plaindre et dire que c'est « malsain » de ne pas faire de lavement avant un rapport.

 

Le test

 

Il est temps d'essayer par moi-même. Pendant que mon copain prépare le dîner, je prends quelques verres d'eau tiède et y ajoute une cuillère à café de sel. C'est si agréable de cuisiner ensemble. Quand je sors la poire de l'emballage, je suis un peu choqué par la taille de cette poire à lavement stimulatrice de la prostate. C'est le problème des achats en ligne. Je me demande si ça va rentrer, mais en fait, j’ai failli oublier que je ne suis pas un novice à proprement parler. Je me suis déjà posé la même question à propos de pénis qui se sont en fait avérés parfaitement adaptés par la suite. 

 

« Alors que je vérifie que l'eau est claire, je me demande comment j'en suis arrivé là dans ma vie. »

 

Après le JT de 19 heures, j'emporte ma poire remplie de solution saline faite maison dans la salle de bain. Je me tortille dans une position accroupie inconfortable au-dessus du pot (étape 1). J'applique du lubrifiant et je pénètre la poire. Bon, le truc est dedans, et maintenant ? En faisant couler le liquide à l'intérieur (étape 2), je pense à tou·tes les ass-tronautes qui se sont lancé·es avant moi : « Un petit pas pour Hendrik… »

 

Une partie du liquide s'écoule immédiatement, mais je retiens ce qui reste (étape 3), jusqu'à ce que je ressente le besoin d'aller aux toilettes et que je puisse le libérer (étape 4). Je le fais deux fois. Juste pour être sûr. En vérifiant que l'eau est claire comme indiqué dans le manuel d'utilisation, je me demande comment j'en suis arrivé là dans ma vie ; du garçon qui a découvert le plaisir de l'orgasme prostatique dès son plus jeune âge et qui, gêné, s'est enfoncé un doigt, à l'homme qui ose raconter ses histoires de lavements sur le net. J'appelle ça la croissance émotionnelle.

 

Point culminant et conclusion

 

En prenant ma douche – une douche « normale » – je me demande si ça en valait la peine. Peut-être que ce sera une de ces choses que je ferais très occasionnellement pour faire plaisir à mon mec, comme raser mon anus. En même temps, je pense aux positions que je vais pouvoir essayer. Des positions que j'adore, mais qui demandent quand même une certaine assurance. Quand, après plus de 45 minutes de repos pour mon cul (comme le recommande la notice), on se met à l'épreuve de la science, il s’avère que tout roule. Je suis plus confiant et plus aventureux que d'habitude. Tout reste propre, mais fort heureusement, c'est plus la règle que l'exception. 

 

« Je doute que ça devienne un élément permanent de ma routine, mais il y a des jours où je me chouchoute complètement, des sourcils aux ongles des pieds ; et une douche anale pourrait être un bon complément. »

 

Je suis particulièrement surpris par l'effet psychologique que ce processus a eu sur moi. C'était bien de pouvoir parler de ça avec d'autres bottoms. L'explication médicale de Louis m'a fait prendre conscience de la responsabilité que j’ai de traiter mon corps avec respect. Le shopping en ligne a rendu la démarche de l’achat très facile, même si le produit était un peu gros. En prenant le temps d'explorer ce qui me met à l'aise et d'être intime avec moi-même de manière sexuelle (ou pas), je me sens plus en contrôle. Je doute que ça devienne un élément permanent de ma routine, mais il y a des jours où je me chouchoute complètement, des sourcils aux ongles des pieds ; et une douche anale pourrait être un bon complément.

 

 




 

*Noms d’emprunt. Leur vraie identité est connue auprès de la rédaction.



Source : https://www.vice.com/fr/article/wx5evm/lavement-anal-guide-pratique-avis-dexpert-et-recit-tres-perso

 

 

 

mercredi 14 avril 2021

Momie

Petite momification en bandelettes "egyptian style"

Un peu ennuyeux pour moi au final quand il n'y a rien qui dépasse. Mais une bonne retraite méditative pour le soumis... 







mardi 13 avril 2021

Travaux d'aiguilles

 Hier j'ai fait un peu de couture. 

Un pur bonheur vraiment trop rare. 


J'adore faire de la suture.


Un petit coup de sonde lorsque tout était bien cousu. 





dimanche 11 avril 2021

Sulfura

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mardi 6 avril 2021

Douce Kali

 


J'aime, j'aime, j'aime torturer une belle queue. 

Et celle de mon Peegy a de quoi ravir...




Que donne une masturbation entre les Dents de Kali?
Hé bien, un joli mélange entre douleur et excitation...






lundi 5 avril 2021

Emballez, c'est pesé...

 






Mes yeux dans Vos yeux

Maîtresse, notre dernière rencontre fut si intense qu'il m'a fallu plusieurs jours pour atterrir et pouvoir y mettre des mots. Encore maintenant, seules les sensations, les souvenirs, les images me viennent à l'esprit et il m'est très difficile de les verbaliser.
La douleur d'abord, elle a dépassé tout ce dont mon corps se souvient. Pire que les dizaines d'heures de tatouage qui ornent ma peau, pire que les fractures et leurs cicatrices, pire que toutes nos sessions, pire que tout ce que j'ai vécu. Mais en même temps, tellement bonne, délicieuse, succulente, incisive, pénétrante, enivrante. Mon esprit tentant de fuir mon corps pour ne plus la sentir, mais revenant inexorablement à chaque pince posée ou retirée, à chaque pression de Vos doigts. Être dans l'impossibilité d'y échapper, s'attendre à encore plus douloureux et aimer cela, en demander encore et Vous rendre grâce pour Votre imagination et Votre créativité.
La posture ensuite, momifié, debout, les bras en croix, sanglé, la respiration entravée, complètement immobilisé, sentir la barre en métal tout le long de mon corps, mes parties offertes à Vos pinces, Vos ventouses, Vos doigts experts et Vos jeux sadiques. La chaleur augmentant dans ce cocon, les gouttes de sueur que je sentais suinter de ma peau et m'immerger sous la cellophane. L'envie de m'effondrer en larmes et de Vous demander d'arrêter en lutte intense contre l'envie de résister, de tenir, de me montrer digne et de souffrir encore plus. L'espoir qu'en tentant de bouger un peu la douleur s'apaise, mais constater que cela empire et m'abandonner totalement.
Et Vos yeux, Maîtresse, Votre regard, j'en suis encore ébloui. J'en avais très envie et Vous m'avez accordé le plaisir de pouvoir Vous regarder pendant cette séance. Une première entre nous. J'ai adoré. Lire les expressions de Votre visage et de Vos yeux, Vous regarder me regarder, Vous voir choisir l'outil et l'emplacement de la prochaine torture, soutenir Votre regard alors que Vous pincez mes têtons si fort que j'en perds presque l'esprit, exprimer ma douleur, ma peur, mon plaisir par le regard et voir le plaisir et l'amusement dans le Vôtre. 
Maîtresse, Vous admirer durant toute la session fut pour moi un grand honneur et un plaisir très intense. Je Vous suis si reconnaissant. Merci pour tout cela Maîtresse.

Claustro_Philo
 


dimanche 4 avril 2021