mardi 8 décembre 2020

Cellove

 

Une nouvelle séance géniale avec mon petit soumis claustro philo ainsi qu’un magnifique texte qu’il m’a écrit quelques heures plus tard.



Rendez-vous mardi à 15 heure

 

C’est confirmé. Je dépose mon téléphone et comme à chaque fois que je prends rendez-vous avec Vous, Maîtresse, la véritable torture commence, là exactement. Entre ce moment et le moment où je sonnerai à votre porte.

 

Mon cœur se met à battre la chamade, des images et des sensations m’envahissent, des envies de scénarios se percutent dans ma tête. Cellophane, bandages, rouleaux de scotch, aiguilles, pinces, masque, baillon, sangles, cagoules, cuir, latex, autant d’objets qui tournent et qui tournent sans cesse. Et tous les ustensiles magnifiques qui ornent votre donjon. Je voudrais tous les essayer, je voudrais sentir leur effet sur mon corps, je voudrais tous les subir.

 

Presque un mois à attendre, à fantasmer, à surfer sur internet pour y puiser des idées, à rêver de Vous, Maîtresse, rêver du son de votre voix, de votre regard, de votre beauté.

Les jours passent, je crois qu’il n’y en a aucun où je n’y pense pas. Parfois en voyant simplement un colis emballé de cellophane, parfois en voyant un dragon (en plus il y en a partout chez moi), en voyant un reportage sur l’Egypte, je fais mentalement le lien avec ces moments entre vos mains.

 

Je décompte les jours, les heures et les minutes qui me séparent de notre prochaine rencontre, je visite votre blog et votre profil FetLife, nous nous écrivons, mais l’attente du rendez-vous réel est encore longue.

 

Une envie survient parfois, trop extrême, ou trop soft, une session ne suffira pas, il faudrait plusieurs heures, acceptera-t-Elle, la tension monte, une angoisse m'envahit, je respire, je me calme, et la plupart du temps je la remballe, je la garde pour plus tard, je n’ose pas ou j’ai peur … que Vous acceptiez.

 

Entre-temps il y a eu ce jour où Vous m’avez fait l’honneur de faire de moi votre soumis. Ce fût pour moi comme une deuxième naissance. J’en ressens une telle fierté et je me fais une joie d'être vôtre et de Vous écrire des petits mots de temps en temps, jusque comme ça, quand je pense à Vous. Et la joie que je ressens quand Vous me répondez. 

 

Deux jours encore, un scénario me vient à l’esprit, momifié dans la cellophane, je veux essayer la respiration par le nez seulement, la bouche entravée, et je veux aussi essayer les pinces sur mes parties génitales. Je l’ai déjà fait seul, mais avec des pinces à linge, sans trop de pression, pas longtemps. Mais j’ai aimé. Alors je me dis que soigneusement disposées par des mains expertes, cela va être délicieux.

 

Enfin l’attente arrive à son terme, je suis devant votre porte, Vous m’ouvrez. Je suis, comme à chaque fois, très nerveux, excité, fébrile, impatient. Vous me conduisez au donjon. Je me déshabille et l’emballage commence, la tête d’abord, le corps ensuite, puis le bâillon recouvert de cello lui aussi. Je ne peux respirer que par le nez, c’est une première. J’adore ça. Le flux est beaucoup plus faible que par la bouche. Je calme ma respiration, plus lente mais plus profonde. Vous me couchez sur votre table, emballez mes pieds puis m’attachez solidement. Je crois que ce moment du serrage des sangles est un de mes moments préférés.

 

Très vite, je pars, je flotte. Un long moment de relaxation profonde d’abord. Puis les premiers effleurements, les premiers pincements de mes têtons. Ensuite une sangle autour de mon sexe. Les premières pinces sur mon scrotum, une douleur violente quand Vous les posez, mais 1000x pire quand Vous les retirez. Ensuite Vous posez quelque chose de froid et doux sur mon pénis. Quand Vous la mettez en marche je comprends qu’il s’agit d’une sorte de machine à traire. Des succions légères à mon goût, à des rythmes changeants. C’est une sensation agréable, une première aussi. Puis les pincements s’intensifient, les pinces sont plus fortes, la douleur de plus en plus vive, mon excitation aussi, l’effet de la machine à traire s’accentue avec l’érection qui augmente. Mais c’est surtout l’appréhension du moment où Vous allez retirer les pinces qui me rend fou, mon souffle s’accélère, s’emballe. Le bâillon dans ma bouche m’empêche d’hurler quand vous les retirez. A ce moment, mon esprit décroche, sous mes paupières je vois une pluie de points lumineux défiler, comme dans Star Wars quand ils passent en vitesse lumière. Une douleur cinglante au têton gauche me fait revenir soudainement, m’avez-Vous mordu ? Puis c’est une succession de pincements, plus ou moins forts, et de caresses qui, à chaque vague, me font repartir dans ma vitesse lumière, puis revenir, et ainsi de suite jusqu’au moment où, malgré le bâillon, je parviens à Vous demander encore des pinces en-bas. A ce moment, quand Vous les avez posé et commencé à jouer avec, à les secouer, les tirer puis les arracher, je suis arrivé au bout du tunnel d’étoiles filantes, dans une sorte d’explosion noire, ou peut-être une implosion, difficile à décrire par des mots, mais une sensation de rien absolu, flottant dans le néant. Vous avez ensuite retiré la machine à traire et vos caresses m’ont fait chavirer dans une jouissance si profonde, un orgasme total de tous mes organes et de mon cerveau qui, je le crois, s’est éteint une fraction de seconde. Le temps de reprendre conscience et mon souffle, je vous sens déjà en train de détacher les sangles et découper mon cocon. Le froid me ramène très vite à la réalité et là je me rends compte que la session est déjà terminée. 
Non, pas déjà, cela va si vite. 

 

Très chère Maîtresse, en écrivant ce texte, j’en éprouve déjà de la mélancolie.

Il me tarde déjà de vous revoir et de remettre mon corps entre vos mains.

 

Sincèrement vôtre,

 

Claustro_Philo







2 commentaires:

  1. Il est rare de lire un tel recueil de sensations qui arrive à nous en livrer une image interne… Un moment aussi privilégié que partagé, j'imagine. Une indécente curiosité me ferait souhaiter lire le ressenti de Lady Dragonne pour la même expérience...

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    1. Contrôle, contrôle et contrôle en ce qui me concerne.

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