Ma journée

Comment ne pas parler de la journée de la femme sur un blog tel que celui-ci?

Tout d'abord, il faut faire remarquer qu'officiellement reconnu par l'ONU, la "journée internationale pour les droits de la femme", n'a pas grand-chose à voir avec ce que la majorité des gens en pense.

Il n'est pas question d'honorer sa nana avec un bouquet de fleurs, un restaurant ou un cadeau "saintvalentannesque", alors que le reste de l'année, on oublie quasiment son existence au même titre que la machine à laver. Non. Il est question de droits de l'Homme.
 

Le 8 mars nous rappelle que dans le monde, il y a encore des êtres humains qui ne sont pas reconnus en tant que tels. Les femmes maltraitées, avec cette journée, ont une petite fenêtre d'existence éphémère.

L'excision et l'infibulation.
La séquestration et l'esclavagisme (sexuel, ménager ou les deux).
Le port du niqab ou de la burqa (qui est un débat à lui tout seul).
Les femmes battues.
Les jeunes femmes prostituées contre leur gré.
Les gamines d'à peine douze ans, mariées de force à des hommes trois ou quatre fois plus vieux qu'elles.

Loin de moi l'envie de polémiquer, c'est pourquoi je ne vais pas rentrer dans les détails. La politique et la religion c'est bien trop chatouilleux. Et je suis bien trop sanguine.

Mais d'un autre côté, je souris doucement. Je souris tendrement, car ces choses que l'on reproche durement à ces barbares sur des femmes sans défense et contre leur gré, je le pratique régulièrement en tant que Domina sur des soumis consentants.

Je fais subir toutes ces choses à des hommes qui savent pertinemment à qui ils ont à faire. De plus, c'est exactement ce qu'ils recherchent. Mon côté sadique et manipulateur peut se développer à son aise. Et le plus important, je pratique sainement toutes ces tortures physiques et psychologiques. 

Sain. Que dire de ce mot si ce n’est que l’antonyme de malsain. Hé bien oui, je suis une personne saine. Et je pratique sainement, avec plaisir et bonheur. Je ne le fais pas par vengeance, par appât du gain ni pour toute autre raison malsaine. 

SSC. Safe, Sane and Consensual. Sécurisé, sain et consensuel. Mon mode de fonctionnement. Ma façon de voir les choses.

Les hommes susceptibles d'apprécier le contenu de mon blog, ne seront sans doute pas surpris d'apprendre (ou de réapprendre), que nous les femmes, nous aimons recevoir des petites attentions sans qu'il soit obligé que ce soit une date commémorative, une excuse ou un anniversaire.
J'ai eu un ex qui m'offrait systématiquement un bouquet de fleurs après une connerie. Du coup, je craignais d'en recevoir. Salaud.
Un autre qui ne pensait pas que sa compagne ait besoin de recevoir quoi que ce soit une fois qu'il l'eut conquise. Goujat.
Et je ne vous parle même pas du troisième. Psychopathe.

Bref.

Les rapports entre humains sont pour ma part terriblement compliqués. Étant une femme de caractère, imposante et absolument sublimissime, j'ai toujours eu de la peine à me faire accepter parmi mes pairs.
Je plaisante bien sûr! Haha.
Mais pas sur la complexité des rapports. Que c'est difficile! Je n'y comprendrais jamais rien.

L'être humain est un animal social. Qui a besoin d'un troupeau, d'une harde ou d'une meute pour se sentir rassuré. Il faut qu'il y ait une hiérarchie dans ce groupe pour que tout cela soit fonctionnel.
Hélas, la plupart du temps, ça ne se passe pas comme il se devrait.
Un mâle dominant en agresse un autre, parce qu'il s'ennuie ou qu'il veut prendre sa place. 

Il lui impose son idéologie, car il est trop obtus pour comprendre celle des autres.
Un groupe de mâles en mal de pouvoir s'allie pour annihiler un autre groupe de mâles et ainsi posséder leurs cheptels et leurs biens.

Les femelles, quant à elles, n'ont rien de mieux à faire que de se tirer dans les pattes plutôt que de se tenir les coudes.
Aaah les femmes entre elles. On pourrait en écrire des milliards de pages sur ces essaims féminins sans que cela puisse être un jour exhaustif. Ça me fout les ovaires dans le chignon ces histoires de jalousie, de bataille territoriales et de complexes d'infériorité.

J'évite au maximum de me retrouver rien qu'entre filles, j'en aurais presque des sueurs froides.
Pour une soirée c'est envisageable. Pour le quotidien, au boulot par exemple c'est à proscrire. Il y en aura toujours une pour démonter l'autre. Rien de pire qu’une manade de vaches folles pour te pourrir la journée.
Maintenant je m'arrête. Ça m'énerve.

Oh aller, il n'y a en sommes que ceci à retenir: Gâtez-nous sans raison.

Tout le temps. Juste parce que cela vous fait plaisir, cela nous fera plaisir aussi.
Nous avons besoin de nous sentir appréciées, aimées, adulées. Nous avons besoin de savoir que l'autre pense à nous lors de son absence.
Pas besoin de se ruiner. Une marguerite cueillie au bord de la route qui vous aura fait penser à nous vaudra très largement un cadeau impersonnel offert sans plaisir. 

Un petit sms sans arrière-pensée qui ne nous demandera pas si votre chemise est repassée pour le meeting du lendemain, mais bel et bien, si vous pouvez faire quelque chose pour nous en rentrant à la maison ? Comme nous masser les pieds ou passer prendre le dîner à l’emporter au lieu de nous voir cuisiner.

Parce que vous nous aimez. Simplement.