Il en existe beaucoup, et les plus répandues sont les marques qui ne durent que quelques heures, comme les griffures, la peinture ou le stylo feutre.
Celles qui dureront quelques semaines à quelques mois, comme le henné, le tatouage non permanent, la scarification superficielle ou le fer rouge qui ne cause qu'une brûlure externe des tissus par exemple.
Il y a ensuite le branding, la scarification et le tatouage, qui eux seront à vie gravé dans la chair.
À l'époque sasha m'avait proposé de se faire tatouer les environs de l'anus au henné. J'avais trouvé l'idée plus rigolote que véritablement sérieuse. Cette petite sissy si motivée, mais si peureuse de l'engagement, ne pouvait simplement pas, à son jeune âge, imaginer être marquée à vie. C'était évident pour moi aussi. Mais je ne l'ai pas fait au henné pour autant car les implications sont bien trop légères.
L'idée de l'éphémère est pour moi plus dans le cadre du "jeu instantané". Pendant quelques heures ou quelques jours, comme les hématomes, les stigmates des aiguilles ou les coups de canne.
Les marques qui ne durent que quelques mois ne m'intéressent pas plus que ça. Parce que c'est "juste-pour-faire-croire-que-c'est-un-engagement-durable-mais-que-si-des-fois-ça-part-en-sucette-la-marque-disparaîtra-quelques-temps-seulement-après-la-rupture-Oufff".
Avec moi, c'est tout ou rien. Cependant, je dois avouer que je n'ai pas encore eu l'envie de marquer définitivement quelqu'un, à part moi. Mais qu'en est-il des autres? Aussi motivés et sûrs d'eux un jour, aussi fuyants et volages le lendemain, je me refuse de prendre le risque d'imposer à qui que se soit ma marque définitive, pour éviter les regrets de l'un et l'autre.
Un jour peut-être, quand une relation se mesurera grâce au riche partage que nous auront l'un envers l'autre et la durée significative du-dit partage, alors seulement je pourrai envisager d'apposer ma marque sur sa peau.
Aujourd'hui, l'engagement d'une telle marque m'effrayerait presque au même titre qu'un mariage dans la vie vanille. Même si le divorce est accessible à tous, les séquelles sont permanentes. Et suite à cela, nous ne redevenons plus "célibataire", mais serons "divorcé" pour toujours.
Quand on se marie, c'est sensé être pour la vie. Pour le meilleur et pour le pire. Une ultime preuve d'amour et de confiance mutuelle. Les statistiques parlent d'elles mêmes. Un mariage sur deux sombre. Et donc les marques permanentes impliquent trop de répercussions à mon avis.
La nouvelle propriétaire aura sans doute un "pincement" plus ou moins fort à chaque fois qu'elle verra son sujet marqué de la marque d'une autre. Ce n'est pas comme une alliance que l'on enlève et remplace par une autre totalement différente nouvellement gravée du nom de la seconde femme.
Personnellement, je suis blessée de ne pas avoir été la première. C'est pour cela que je ne peux pas le faire à autrui. Et je ne me suis jamais mariée non plus.
Je suis sans doute un peu bizarre de penser à la suivante alors que je devrais simplement profiter du fait qu'en ce moment je suis la Seule et l'Unique. Que d'imposer ma marque est mon droit le plus légitime. Mais je ne peux pas enlever de mon esprit que quoi que se soit qui est fait implique des conséquences. J'aime à croire que c'est justement parce que je pense à ces éventuelles conséquences qui fait de moi une bonne Maitresse?
J'ai en tête deux exemples. Un soumis que je connais a été marqué du prénom de sa Maitresse sur son pubis. Et ça me fait un drôle d'effet de voir ces lettres tatouées alors qu'il appartient aujourd'hui à une autre. Je dois avouer que je n'ai jamais demandé à sa nouvelle propriétaire comment elle gérait cette marque. En ce qui me concerne, j'aurai beaucoup de peine à l'occulter.
Le deuxième exemple est tout autre. Un couple d'amis ont fait une cérémonie spéciale branding pour célébrer leur union en apposant l'initiale de la Maitresse sur la fesse droite du soumis. Il en est très fier et ne se retient pas de la montrer à qui veut la voir. Leur joie aux deux est palpable autant que sa fierté à porter sa marque. J'envie presque parfois ce genre d'affection profonde qu'un couple D/s peut avoir grâce à l'allégeance qu'ils partagent.
Cela dit, je sais combien l'appartenance est importante pour un soumis. Il a besoin de se sentir être la "propriété exclusive de". Et je suis terriblement fière que l'on veuille être à moi.
Être soumis est en soit un acte courageux. De se soumettre à la volonté physique ou mentale d'une autre personne demande déjà beaucoup de bravoure. Alors je n'en demande pas plus en parlant tatouage ou branding.
Une autre raison pour laquelle je ne suis pas pour apposer des marques indélébiles est que j'aime la peau brute. J'ai eu un soumis avec le dos intégralement tatoué. J'avais peur à chaque fois d'abîmer les fines lignes encrées sous son derme. Je ressens la même chose en fouettant les fesses latexées de la combi sur mesure et hors de prix du peegy. Je dois retenir mes coups, et je n'aime pas ça. Avec une peau vierge, je n'ai aucune crainte de déformer quoi que se soit. Et mon plaisir est intacte. Aiguilles, fouet, canne, cravache, j'y vais à fond, et c'est ça qui me rend vraiment heureuse.
C'est une décision très noble de votre part.
RépondreSupprimerMes respects,
evalcse