dimanche 2 juin 2024

Témoin



Chaque condamné à mort a le droit à une dernière demande avant le jour fatidique.

Sa demande a été de rencontrer une des Témoins devant se rendre à sa pendaison.

Dix jours avant, j'ai donc rendez-vous à 11h00 tapantes pour le rencontrer.

 

Il est entravé. Menottes aux chevilles et aux poignets, reliées entre elles avec des chaînes.

Il a l'air pitoyable. Je souris.

Je ne sais pas pourquoi il a demandé à me voir. 

Curieuse, j'attends qu'il commence à me parler. 

 

Les mots arrivent. D'abord lentement. Puis un flot ininterrompu de paroles me submergent.

Il me dit qu'il ne mérite pas d'être là. Qu'il n'a tué personne. Qu'il n'a que transporté de la drogue. Il n'a pas eu de chance. Il s'est fait attraper à la douane. Il craint tellement de mourir. Mais ce n'est pas justifié. La mort. Pourquoi lui ? D’autres ont fait bien pire que lui. Mais il pense que c’est pour l’exemple. Il ne veut pas mourir. Il a peur. 

 

Je lui demande s’il croit à un dieu quelconque pour avoir à ce point peur de mourir. Non, il sait qu’il n’y a rien après la mort. Il ne craint donc ni l’enfer, ni même le paradis. Ce qu’il le fait tellement paniquer c’est de ne plus pouvoir jouir de la vie. Jouir de caresser les pieds d’une femme, ses bas, ses pieds. Jouir. 

Ne plus exister. Le néant. Ne plus être.

 

Je vois qu’il regarde mes escarpins. Le joue avec. Je les balance au bout de mes orteils. Nonchalamment. Je vois qu’il commence à bander. Je continue le dangling. Je sais que ça le rend fou. 

 

Dans un geste désespéré, il tend ses mains vers moi, en tremblant. Je comprends immédiatement ce qu’il veut. Nous sommes seuls dans cette cellule. Il est entravé. Je ne risque rien.

 

Je tends une jambe vers lui. Ses yeux s’allument. « Oh Madame », me dit-il. Il prend un de mes pieds dans ses mains. Il l’embrasse. Il le serre dans ses mains. Puis me regarde. Je lui fais signe d’aller plus loin. Il me déchausse délicatement. Il le respire. Il appuie son visage sur la plante de mon pied. Il s’en délecte. Il bande comme un fou. Je vois bien le renflement sous sa combinaison de prisonnier. Cette situation me plait.

 

Je tends mon autre jambe. Il s’empresse d’enlever mon deuxième escarpin. « Je veux pouvoir continuer à vivre cela Madame. J’ai tellement peur de ne plus pouvoir sentir la peau d’une femme, son odeur. »

 

Il me caresse les pieds. Ses mains alternent entre mes pieds et son sexe. Je vois qu’il se touche. 

Il s’enhardit, ses mains montent de plus en plus haut. Le long de mon mollet, puis au-dessus du genou. Je le laisse faire. Ses mains continuent à suivre le chemin vers mes cuisses.

 

Ses doigts palpent jusqu’à la limite de mes bas. Il me regarde. Je ne dis rien. Il ose alors baisser le premier bas. « Oh Madame, votre peau est tellement douce. »

Puis il enlève délicatement le deuxième bas. Je laisse faire encore une fois. Les gardiens sont dehors. Il n’y a aucun risque.

Je lui demande alors qu’est-ce qu’il ressent en ce moment. Son explication me satisfait hautement. 

Il ne craint pas la mort en elle-même, mais il craint de ne plus exister. Je suis la dernière femme qu’il touche. Les derniers pieds qui caresseront son sexe, la dernière fois qu’il jouira. 

 

Je lui dis que je ne suis pas certaine de vouloir lui accorder ce plaisir. Je sais que je suis son dernier espoir. Je suis sadiquement excitée.

Son regard se voile. Il me dit cruelle.  Il va mourir ! Comment puis-je ne pas accéder à cette dernière volonté ? 

Je me délecte de son désespoir. J’aime sa souffrance psychologique. 

 

Je me rapproche. Je lui prends le sexe d’une main, il a toujours mes pieds entre les siennes, qu’il caresse frénétiquement.

Je commence à le masturber. Il me supplie de le faire jouir. Une dernière fois. Une dernière fois avant de cesser d’exister. De ne plus être que le néant. Oublié de tous. Rien qu’une ligne administrative. Un mort de plus. Prévu pour la crémation. Des cendres dont personne n’aura l’utilité, même pas utilisés comme engrais. Juste plus rien. 

 

Je continue de le branler. Il commence à sangloter. Il me demande si je me rends compte à quel point tout ceci va lui manquer ? De cesser d’exister. La condamnation à mort lui enlèvera toute possibilité de connaitre encore la jouissance. Je suis la dernière. Mes pieds seront les derniers à se poser sur lui. 

 

Il pleure. Il tremble. Il supplie de le faire jouir. 

 

Il grelote. « Oh madame, Oh Madame. » dit-il en pleurant. 

Puis enfin « OH MADAME ! » crie-t-il en jouissant.


 

La visite est terminée. 

Les gardiens entreront dans la cellules quelques instants plus tard. Trouvant un condamné tremblant et sanglotant. Et une Témoin ravie de le savoir encore en vie pendant dix longs et interminables jours qui lui permettront de se torturer psychologiquement. Jusqu'au dernier moment. Un délice.

 




Cette visite m'a beaucoup excitée. 
Preuve en est, de l'authentique mouille de Témoin.




Dans dix jours, il montera sur l’échafaud. Peut-être pleurera-t-il? Peut-être suppliera-t-il? 

Avant qu'on lui mette sa cagoule, il me verra. Entrain de sourire. Il ne saura pas si c'est pour le réconforter ou si c'est car je savoure ce qu'il est entrain de vivre et que me languis de le voir mourir.


Mais il saura alors que moi, je pourrai me souvenir de lui alors que lui ne sera plus rien. 


Et enfin, je le regarderai pendu en jouant avec un de mes escarpins en le balançant au bout de de mes orteils comme lui se balancera au bout de cette corde.






 

1 commentaire:

  1. Le condamné doit être reconnaissant à cette femme de lui avoir donné ce dernier plaisir terrestre. Difficile de dire comment il affrontera son supplice le jour venu, mais sans nul doute que même terrifié, tremblant, pleurant sur sa vie qui va s’arrêter, il aura des regards appuyés sur les jambes et les pieds de cette témoin. Particulièrement si elle joue avec ses pieds gainés de noir et ses chaussures à talon.
    Puis, la trappe s’ouvrira, la corde se resserra, lui enlevant sa vie.. la témoin se rechaussera et regardera longuement ce corps sans vie qu’elle aura fait jouir une dernière fois quelques jours auparavant.

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