La castration permettrait aux hommes de vivre plus longtemps, d’après une chercheuse.
Chez les chats mâles, la castration augmente leur espérance de vie. Une chercheuse américaine que l'effet bénéfique de cette opération pourrait également s'observer chez les hommes.
En France, l’espérance de vie des femmes est de 85,7 ans en moyenne contre 80 ans pour les hommes, selon l'Insee. À défaut de pierre philosophale, la chercheuse américaine Cat Bohannon affirme qu'une orchidectomie - c'est-à-dire l'amputation chirurgicale d'un ou des deux testicules - pourrait permettre aux hommes de gagner quelques précieuses années de plus.
Les hormones sexuelles mâles
Les effets de ce type d'amputation ont été observés au milieu du XXe siècle chez des Américains internés dans des institutions psychiatriques, généralement pour cause de maladie mentale, et castrés, ainsi que chez des eunuques coréens.
Selon une étude publiée en 2012, la durée de vie moyenne de 81 eunuques nés entre 1556 et 1861 était de 70 ans, soit 14,4 à 19,1 ans de plus que la durée de vie d'hommes non castrés issus du même milieu socio-économique. Trois des 81 eunuques étudiés avaient même dépassé les 100 ans. Les chercheurs avaient alors conclu que "les hormones sexuelles mâles réduisent la durée de vie des hommes". "La castration est une manière pour les mammifères de vivre plus longtemps", a déclaré l'autrice d'Eve, sur le corps humain et les différences d’évolution entre les hommes et les femmes lors du festival britannique Hay auquel The Guardian a assisté.
Et les femmes dans tout ça ?
Cat Bohannon établit ainsi un lien entre ces hormones et le fait que les hommes "contractent plus d'infections" tout au long de leur vie et "plus de cancers, et les pronostics ont tendance à être un peu plus mauvais dans de nombreux cas". Plusieurs études cherchent à comprendre les différences d'espérance de vie entre les hommes et les femmes, les propos de Cat Bohannon pourraient être une piste à creuser
Concernant les femmes, la chercheuse imagine des utérus artificiels dans le futur. Selon elle, même si la technologie n'est pas encore au point, elle pourrait révolutionner la fertilité. La chercheuse reconnaît toutefois que la recherche s'annonce longue et soulèverait d'importantes questions éthiques. Il est impératif de comprendre le rôle des hormones sexuelles dans la santé et le vieillissement, souligne Cat Bohannon.
Intéressant ! ça peut donner des idées ☺
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