Ma 1ère fois ....
Je l'ai fait ! Je l'ai fait ! Je n'arrive même pas à y croire ... JE L'AI FAIT !
Voilà ce qui résonnait dans ma tête le jour où j'ai osé vous écrire et que vous m'avez si rapidement répondu.
Je vous ai ouvert la porte de mon jardin le plus secret, le plus profond, le plus intime en vous exposant un fantasme enfoui depuis mon enfance, jamais avoué, jamais dévoilé à qui que ce soit, et vous ai demandé si vous accepteriez de le réaliser avec moi.
Vous m'avez répondu que vous étiez d'accord et même que cela vous ferait plaisir. Mon sang s'est mis à bouillonner. Encore tremblant, j'ai continué à vous écrire et nous avons convenu d'un premier rendez-vous pour nous rencontrer et faire connaissance.
Ce jour arriva, très vite et me voilà déjà à Lausanne, par une superbe fin de journée chaude et ensoleillée. Je suis arrivé plus tôt que prévu, et vous aussi. Je vous aperçois sur cette terrasse accompagnée d'une amie. Mon cœur bat à m'en faire exploser la poitrine. Je me dirige vers vous et vous salue. Je suis gêné (un peu), intimidé (beaucoup), excité ? ... Oui excité à l'idée d'avoir une conversation taboue (dans mon monde), ici, sur une terrasse de bistrot, avec deux inconnues, avec du monde autour de nous. Nous parlons de BDSM, de cellophane, de CBT, de momification ... et je comprends que pour vous, rien de ce que je pourrais dire, ni même imaginer, n'est choquant, tabou, interdit. C'est exactement le contraire, nous en parlons si simplement, si naturellement, sans aucun jugement !
Un rendez-vous pour notre séance est pris. Deux semaines à attendre, attendre, attendre ce moment. Mes pensées sont totalement focalisées sur vous et sur cette séance. Je ne cesse de lire votre blog, de regarder vos photos et de fantasmer sur notre session.
Enfin le jour convenu. Le matin je vais travailler, mais mon esprit est complètement ailleurs, à vos côtés. Concentration et efficacité ? Pas aujourd'hui les gars ! Impossible ! Les heures du matin passent à une lenteur insupportable et quand midi arrive, je pars déjà pour notre rendez-vous. J'arrive devant votre immeuble avec 2 heures d'avance. Je vais marcher dans le quartier, boire un café dans un bistrot, reviens vers votre immeuble ... encore 1 heure à attendre ... je marche dans l'autre direction ... et pendant ce temps, je me fais des films ... j'imagine votre porte, vous m'y attendant, quelle tenue porte-t-elle ? comment est le donjon ? va-t-elle me donner des ordres ? va-t-elle bien m'emballer ? va-t-elle me faire mal ? Oh oui, je l'espère ! Mais pas trop hein ! Mais si, quand même, tu peux supporter beaucoup, pourvu que je n'aie pas de traces... comment j'expliquerais ça à N. ...
Enfin c'est l'heure, je vous appelle, je monte et me retrouve devant votre porte, je la franchis et vous découvre dans votre magnifique tenue, si belle, si grande, si accueillante et bienveillante, je me sens bien, en confiance et toujours aussi fébrile et impatient. Nous discutons un peu, vous me faites visiter le donjon. Ce que j'y découvre me fait un effet indescriptible ... j'en ai rêvé, je me sens chez moi, je pourrais y vivre. Partout des objets de torture, du mobilier d'une autre époque, des choses que je ne savais même pas exister, que c'est beau !
Je me déshabille, me douche et me présente à vous, prêt pour notre séance de momification, impatient de commencer, impatient d'être emballé et d'être à votre merci. Le calme se présente enfin dans ma tête. J'y suis... maintenant, ici, ça commence, je ne fais plus rien, je ne décide plus rien, je ne pense plus qu'à une seule chose ... m'abandonner à vous.
Pendant que vous commencer à m'emballer, mon corps et mes pensées se calment, enfin ! Au moment où vous me mettez le masque sur les yeux, le calme devient encore plus profond. Vous continuez de m'emballer puis vient le moment de mettre le tube dans ma bouche. Votre parole à ce moment ... votre premier ordre "Ouvrez la bouche !" provoque en moi une première montée d'excitation et à eu un effet presque hypnotique. Je crois que j'ai attendu cet ordre toute ma vie.
Puis vous continuez l'emballage. Ensuite vous me couchez sur votre table et finissez de m'emballer les pieds. Vous m'attachez à la table, puis déballez mes parties génitales et les laisser reposer là. Je ressens la chaleur de mon corps augmenter, ma respiration encore rapide, l'étreinte des deux sangles sur mon ventre et ... le froid sur mon sexe. Vous me mettez encore les pamirs et enfin je ressens pleinement mon corps, complètement emballé, immobilisé dans le silence et l'obscurité. A ce moment, seuls les battements de mon cœur et ma respiration existent.
Vous me laissez là et pour moi commence le voyage intérieur, dans le calme de plus en plus profond, ma respiration et mon cœur se calment progressivement. Je ne sais combien de temps cela va durer mais, pour moi, ce moment-là pourrait durer des heures, des jours, toujours !
Plus tard, bien plus tard, je sens votre présence, je vous sens vous rapprocher de moi et je sens vos mains me toucher. A ce moment. je sais que la 2ème partie de la séance va commencer. Une seule crainte, une seule pensée me traverse l'esprit : Pas de traces, par pitié, pas de traces.
Je ressens chacun de vos gestes, caresses, frappes, effleurements, pincements, piqûres d'une manière et d'une intensité incroyables, comme si tout mon corps et tout mon esprit se trouvait exactement et uniquement à l'endroit que vous touchez. Mon esprit saute ainsi de mon sexe à mes mamelons, de mes mamelons à mon ventre, de mon ventre à mes testicules, et ainsi de suite, sans fin. Comme si des décharges électriques reliaient chaque partie que vous touchez. Je me retrouve ainsi comme une boule de flipper, projetée de ça et de là et la seule chose que je puisse penser durant tout ce temps c'est : OUI ! ENCORE ! ENCORE ! Je voudrais le crier, l'hurler pour que vous n'arrêtiez jamais.
J'ai particulièrement aimé le moment où vous vous êtes couchée sur moi et aussi lorsque vous bouchiez le tuyau dans ma bouche. Ma respiration entravée provoquait une excitation sexuelle immédiate.
Lorsque vous avez déballé mes mamelons j'ai compris que vous n'alliez pas en rester qu'à mes parties génitales et j'ai eu peur ... peur de mes réactions car je me sais très sensible de cet endroit. Il m'est même arrivé de jouir uniquement de caresses, de pincements et de morsure aux tétons. J'ai beaucoup aimé ... et aujourd'hui encore, 4 jours plus tard, ils me rappellent notre séance à chaque frottement de tissu. Que c'est bon !
Puis tout à coup, beaucoup trop tôt, le calme est revenu, vous avez commencé à déchirer et découper le cellophane et à ce moment là ... j'ai subitement ressenti de la tristesse, comme un enfant qui perd son ballon dans le ciel ... c'est déjà fini ? Non ! Non ! Pas déjà !
Vous m'avez progressivement et lentement libéré de mon cocon, j'ai beaucoup apprécié vos caresses à ce moment-là, elles m'ont parues presque maternelles et ont réveillé une émotion profondément enfouie. Tout cela se mélangeant avec les tremblements de la descente d'adrénaline ... j'ai beaucoup aimé votre bienveillance et je me suis senti protégé dans un moment de vulnérabilité et je vous en suis profondément reconnaissant.
Les deux dernières semaines ont été, sans aucun doute, les plus intenses de toute ma vie. J'ai franchi une porte que je ne croyais jamais pouvoir (ou oser) franchir. Et je suis extrêmement heureux de l'avoir fait avec vous. Vous m'avez plusieurs fois dit que je ne devais pas, mais je tiens à vous dire MERCI pour cette 1ère fois.
Et je me réjouis des prochaines ...
Ed