mercredi 3 février 2021

Cellophané sur ta chaise

 




Du mal et du bien
Un jour, il y a de cela bien longtemps (à mon échelle temporelle de soumis), Vous m'avez suggéré une nouveauté, une nouvelle posture, momifié, assis, les bras en croix et je Vous ai répondu oui sans hésiter, avec émoi. Nous avons échangé sur quelques points et je Vous ai laissé carte blanche sur les détails. 
Attendre notre rendez-vous, sans savoir quels supplices Vous me réserviez, être dans cet état d'expectative inquiète et fébrile, serai-je digne, saurai-je supporter, Vous le savez, l'attente de nos sessions est toujours une torture et d'autant plus si les détails me sont inconnus.
Aujourd'hui, enfin, dans votre donjon, Vous m'avez d'abord emballé la tête avec cette question "la bouche ou le nez". Je Vous ai répondu "on bouche la bouche". J'aime cette contrainte, le flux d'air est plus serré et nécessite des respirations plus lentes et plus profondes. Cela me met déjà dans un état second, la transe commence.
Ensuite le torse et les cuisses. Puis Vous m'avez assis sur une chaise, attaché les bras en croix sur une branche de bambou, écarté les jambes avec une barre. Ensuite la momification du corps complet sur et autour de la chaise. Vous sentir tourner autour de moi avec le rouleau de cellophane, les quelques contacts de votre corps au bout de mes bras et de mes genoux, vos mains sur moi pour bien appliquer le film plastique, j'adore ces attouchements, ils m'apaisent et me réchauffent. Puis Vous repassez une deuxième couche, plus serrée, autour de mon torse, de mes bras et de ma tête. A ce moment, j'entre dans une 2ème phase de transe, complètement immobilisé et à votre merci, mon mental se met en pause et je Vous fais confiance.
Vous me laissez mariner ainsi, quelques minutes, le temps pour moi de calmer ma respiration, de ressentir le contact du plastique sur mon corps, ma température qui augmente, le bambou dans mon dos et le long des bras, le froid sur mon sexe et cette chaise ... ce nouvel élément dans notre jeu, ni désagréable, ni agréable. L'appui du dossier dans le dos, les barreaux du siège sous mes fesses, et je me dis à ce moment là qu'elle aussi est un bon instrument de torture.
Plus tard, Vous revenez vers moi et le temps du mal commence. Quelques caresses sur mon sexe d'abord, je m'envole, puis une première série de pinces sur mon scrotum, je reviens dans la douleur intense qu'elles provoquent, puis une alternance des caresses et de pinces qui me font monter et descendre, lentement, puis rapidement, j'en perds mon souffle et malgré le bandage sur ma bouche, je dois respirer plus, je crie, mais j'aime ça, j'adore ça. Vos gestes m'emportent dans une tornade. Quand Vous retirez les pinces, c'est la chute libre, vertigineuse, des spasmes m'envahissent, la douleur est fulgurante, tranchante. Puis cela s'apaise un instant, un court moment, puis une deuxième série de pinces, plus fortes il me semble, placées avec précision, les douleurs sont de plus en plus fortes, toujours alternées avec des caresses douces et délicieuses, mon esprit s'envole et je savoure ce voyage sur l'océan agité du plaisir et de la douleur. Et à nouveau, le retrait des pinces, comme des coups de couteau, l'impression que la peau de mon scrotum se déchire et saigne, mon corps est pris de spasmes, ma respiration s'emballe puis se calme, comme la douleur qui diminue et disparaît.
Un nouveau répit et cette question "on continue ?" à laquelle je ne peux qu'acquiescer. Là, Vous me parlez, du mal, du bien, d'être complètement à votre merci, votre voix est si douce qu'elle m'hypnotise, oui Maîtresse, je suis à Vous, complètement à votre merci, je veux du mal, je veux du bien, j'en veux encore.
S'enchaîne alors une troisième série de pinces, encore plus fortes je crois, la sensation que ma chair est vive et que les pinces me déchirent, et toujours vos caresses qui me font du bien, puis les pinces qui me font du mal. La douleur est si intense qu'elle me submerge, comme une vague dans laquelle je baigne, je la regarde, je l'écoute, je la sens, je la touche, je la goûte, je suis la douleur, il n'y a plus qu'elle ... et vos mains qui me touchent et qui retirent les pinces, je crie, je n'arrive plus à respirer, mon corps est emporté par les spasmes, sous mes paupières des flashs m'éblouissent, mon coeur explose, puis lentement le calme revient, la douleur disparaît, mon corps se relâche et je reprend doucement mon souffle.
Mais ce n'est pas encore fini. Maintenant vient le temps du bien, vos caresses si douces puis si intenses m'amènent plusieurs fois au bord de la jouissance, puis s'arrêtent, puis recommencent, à chaque fois je m'approche, je recule, le temps semble s'éterniser, l'orgasme est à quelques millimètres, dixièmes de millimètres, toujours plus proche mais inatteignable. Jusqu'à ce que, dans un spasme final, tout mon corps, tous mes organes, tous mes sens jouissent, mon esprit flotte dans le néant absolu, je ne ressens ni la cellophane, ni le bambou, ni la chaise, plus rien. Juste ma jouissance, je la regarde, je l'écoute, je la sens, je la touche, je la goûte, je suis elle et j'aime ça.
Mais toute bonne chose a une fin, Vous me libérez de mes liens, du plastique, du bambou et comme à chaque session, je me dis que c'est allé beaucoup trop vite et pense déjà à la prochaine. Une chose est sûre, c'est que je Vous laisserai à nouveau carte blanche. C'était trop bon !
Maîtresse, je Vous suis si reconnaissant pour ces moments inoubliables. Merci, merci, merci.

Claustro_Philo 



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