samedi 26 août 2017

Heureuses comme des soubrettes!!!



Science décalée : les hommes sont plus heureux quand ils font le ménage



En 2012, une étude venait tordre le cou aux idées reçues des machos. À la grande surprise des auteurs, elle révélait que plus les hommes participent aux tâches domestiques et plus ils vivent heureux. Et s'il suffisait de faire la vaisselle pour qu'un homme (mé)nage dans le bonheur ?

L'égalité des sexes, ce n'est pas encore pour aujourd'hui. Malgré les luttes féministes et les mouvements de libération de la femme entamés depuis une cinquantaine d'années, les hommes occupent toujours les plus hautes fonctions dans la société, ont encore un salaire plus important pour des fonctions équivalentes et passent moins de temps à accomplir les tâches ménagères.
Pourtant, voilà un argument qui pourrait pousser ces messieurs à changer. Et si la science leur prouvait à coup de statistiques que participer aux activités domestiques les rendait plus heureux ? C'est exactement ce qui vient d'être fait. On ne pourra pas accuser les chercheurs d'avoir orienté leurs résultats puisqu'eux-mêmes ne s'attendaient pas à pareil constat...

Le contexte : une inégalité criante entre hommes et femmes

Difficile de sortir des stéréotypes. Si l'égalité des sexes transparaît plus facilement dans les discours aujourd'hui qu'il y a 50 ans, elle ne s'applique pas toujours dans les actes. Ainsi, une vaste étude, dont les résultats sont publiés dans un livre nommé Gendered Lives dans sa version originale, tente de faire le point sur la situation du continent européen... et révèle qu'il y a encore du travail à faire.
Au niveau professionnel notamment, car les femmes sont parfois amenées à choisir entre leur carrière et le fait de fonder une famille. La tradition de la bonne mère au foyer et de l'homme besognant pour nourrir sa famille est toujours bien prégnante, même inconsciemment. Les chiffres parlent d'eux-mêmes au Royaume-Uni, où 40 % des femmes travaillent à temps partiel contre 10 % des hommes.

Dans le foyer aussi les inégalités subsistent. L'Insee dévoile dans son Emploi du temps 2009-2010 que les hommes contribuent aux tâches ménagères à hauteur de 2 h 24 par jour, chiffre stable depuis 10 ans, tandis que les femmes y consacrent quotidiennement 3 h 52, un chiffre pourtant en légère baisse. Les choses sont-elles immuables ?

L’étude : comment faire un ménage heureux ?

La gent féminine a peut-être l'occasion de se réjouir. Comme l'explique la prestigieuse University of Cambridge, l'ouvrage susnommé s'intéresse au bien-être des hommes en comparaison du temps passé à collaborer aux activités domestiques, telles que faire la cuisine, la vaisselle, les courses, faire le ménage ou encore la maintenance domestique.
Contrairement à ce qui était attendu, les hommes d'Allemagne, du Danemark, de France, de Grande-Bretagne, de Norvège, des Pays-Bas et de Suède se déclarent plus à l'aise et moins stressés lorsqu'ils participent aux tâches ménagères. Ils sont donc plus heureux.
Quelle est donc la clé de ce bonheur ? Est-ce de tremper la serpillère dans un seau humide ? L'odeur alléchante d'un repas qu'on a pris le temps de préparer ? Selon les scientifiques, une évolution des mœurs s'insinue peu à peu dans l'esprit des gens et les hommes commencent à culpabiliser de regarder leur compagne faire le plus gros du travail.
D'autre part, les femmes osent davantage réclamer un traitement équitable, là encore du fait de changements de considération dans la société, et les hommes besogneux ne subissent pas les foudres d'une épouse en colère. Moins de disputes, plus de calme, chacun peut vivre tranquillement. Des tâches partagées pour un bonheur partagé... Ou comment être heureux en ménage !

L’œil extérieur : des progrès restent à faire

Globalement, cet ouvrage tend à montrer l'impact des discours culturels et sociétaux dans la mise en place d'un traitement égalitaire entre hommes et femmes. Ainsi, dans les pays scandinaves, qui clament depuis de longues années l'absence de différence entre les unes et les autres, le fossé se réduit peu à peu.
De générations en générations, ces siècles de stéréotypes finiront peut-être par être balayés. Mais qui sera derrière le balai : un homme ou une femme ?







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