Écrit par cellomis :
Le duel de l’esprit
Longtemps, si longtemps, trop longtemps, une attente sans fin, à souffrir d’impatience, à fantasmer notre rencontre, à imaginer d’arriver devant Votre porte, de la franchir, de Vous voir enfin, de me serrer contre Vous, de Vous sentir, Votre chaleur, Votre parfum, d’être enfin chez Vous, dans Votre donjon, pour Vous, à Vous, rien qu’à Vous, Maîtresse Lady Dragonne.
Plus jamais, je ne supporterai une attente si longue, Vous m’avez tellement manqué.
Je suis si ému, les larmes aux yeux, le cœur à 200, la gorge nouée, je voudrais hurler de bonheur.
Vous êtes si belle Maîtresse, je suis en admiration devant Votre beauté sublime, Votre regard m’intimide comme un adolescent, Votre voix me réchauffe et me réconforte, c’est tellement bon de Vous revoir.
J’entre dans Votre magnifique donjon, me déshabille et nous parlons du programme de la séance. « Cellophane et pinces si Vous le voulez bien. » Vous me demandez si Vous pouvez laisser toutes les traces que Vous voulez sur mon corps. « Oui Maîtresse », il est à Vous, rien qu’à Vous.
Vous me passer Votre collier autour du cou, je frissonne déjà. Vous m’emballez avec la cellophane, le torse, les jambes, la tête, la bouche emballée elle aussi, j’adore, je frémis et sens déjà l’excitation monter en moi.
Vous m’adossez à Votre croix et m’y attachez strictement. Mon torse est si serré que ma respiration est entravée.
Dans ma tête, des images de torture défilent, comme un film accéléré, j’ai envie, tellement envie.
La roulette de Wartenberg pour commencer, qui titille mon torse, mes cuisses, mes tétons, chaque pique réveille un faisceau de nerf et mon cerveau explose en millier d’étincelles, je sens la chaleur augmenter dans mon cocon. Ce cocon dans lequel je me sens encore protégé, abrité, en sécurité.
Mais alors, Vous déballez mes tétons, puis mon sexe. Vous attachez une corde autour de mes parties génitales, très serrée, douloureuse. Je sens les pulsations sanguines dans ma verge, je la sens durcir. Mon sentiment de sécurité s’effondre, la peur commence à m’envahir. L’anticipation de ce qui pourrait suivre m’emporte dans un état de veille maximale. Je cherche à entendre le moindre de Vos gestes, le moindre de Vos pas, je cherche à reconnaître quel objet Vous allez choisir, j’anticipe quelle partie Vous allez toucher en premier, mais je ne peux rien faire de plus, alors je m’abandonne et j’attends.
De douces caresses d’abord, puis des pincements de plus en plus forts, sur mes tétons, puis les premières pinces, sur mon sexe, sur mes seins, sur mes testicules. Les douleurs de plus en plus fortes se transforment très vite en une seule douleur, générale, totale, qui prend tout mon ventre et me fait tomber dans un tourbillon dans lequel je me laisse flotter, couler, me noyer.
J’entends Votre voix : « … me laisser comme ça un moment, puis arracher les pinces à coups de fouet ». Je ressens une déchirure dans mon esprit, une partie de moi hurle, panique, veut fuir à tout prix. Et une autre partie en a très envie, s’excite, s’impatiente.
Les coups de fouet commencent, doucement d’abord, j’aime ces fines déchirures sur tout mon ventre et sur mes cuisses. Puis soudain, un impact sur ma verge, un flash dans ma tête et seulement ensuite, une douleur extrême qui fait exploser mon cerveau, me tord le ventre et me taraude la colonne vertébrale, je crie, je vacille, je crois que je vais perdre connaissance. Jamais je n’ai eu si mal, l’endorphine n’a aucun effet, la douleur ne se diffuse pas et je pense avoir perdu mon sexe, qu’il a été arraché et que je vais me vider de mon sang dans cette atroce douleur.
Une partie de moi comprend que ce n’était que le premier coup d’une grande série, elle voudrait se liquéfier pour échapper aux liens et s’enfuir, elle ne va pas supporter, elle va demander grâce. Mais l’autre partie, aime, ressens, déguste et jouit, elle en veut encore.
Les coups s’enchaînent, quelques doux pour faire diversion, puis un extrêmement fort, qui parfois touche et arrache une pince. Je ne peux que hurler pour essayer d’évacuer la douleur qui me remplit et va me faire exploser, je ne parviens plus à penser, je me laisse aller, un moment je m’en remets à ma confiance en Vous Maîtresse, je sais que Vous n’irez jamais trop loin pour moi.
Les coups ont duré longtemps, je ne sais pas si toutes les pinces sont tombées, mais à un moment, mon esprit s’est détaché de mon corps et regardait la scène avec plaisir et fierté. Comme si je regardais un film et que cela m’excitait.
Le calme est revenu, j’ai repris conscience de l’endroit et du moment, retrouvé les sensations de mon corps, les douleurs s’apaisant lentement, je reprends mon souffle, je sens mon cœur se calmer. Vous me détachez de la croix et je pense alors que la séance va se terminer.
Vous me faites tourner sur moi-même et m’attachez à nouveau, face à la croix cette fois. Vous déballez mes fesses et je comprends à cet instant, que le pire est à venir. Je sais, et Vous aussi, que les coups sur les fesses sont pour moi la pire des tortures, je n’y résiste que très peu de temps. Les coups commencent « doucement » dites-Vous. Mais je suis déjà à la limite, la douleur est intense, envahit mon corps tout entier, impossible de lâcher prise, de libérer ma pensée, tout mon être se focalise sur mes fesses. Mon corps s’embrase, je brûle dans un feu de milliards de degrés. Je panique, je craque et demande grâce. Les coups cessent immédiatement. Je m’effondre dans une tristesse profonde, Vous demande pardon de ne pas avoir résisté plus longtemps. Je Vous sens alors Vous approcher de moi, Vous serrer contre moi et me réconforter, me rassurer. Maîtresse, ce moment est si bon, si apaisant, je voudrais qu’il ne s’arrête jamais.
Vous me détachez et me faites coucher au sol. Mon corps se détend enfin, Vous déballez mes jambes et détachez la corde autour de mon sexe. Une dernière douleur m’arrache encore un cri, une dernière pince bien cachée.
Je suis complètement vidé, épuisé, mon corps tremble encore, mon esprit est complètement éteint. Vos caresses sur mon sexe me font du bien, m’excitent, mais je n’ai plus aucune force, ni physique, ni mentale. Seul le moment importe, ce moment où Vous prenez si bien soin de moi, où je peux me laisser aller, pleurer, me blottir à vos pieds, Vous toucher et reprendre doucement mes esprits.
Cette session m’a à nouveau fait découvrir quelque chose, mes limites se sont encore élargies, et au-delà j’ai découvert cette dualité de mon esprit. Rien à voir avec le petit diable et le petit ange sur les épaules. Mais vraiment un duel intérieur entre j’aime et je déteste. Intéressant de voir que le j’aime l’emporte malgré la douleur et que le je déteste cède assez facilement quand il est en confiance, quand je suis à Vous, rien qu’à Vous Maîtresse adorée.
Merci de tout mon cœur, de tout mon corps.
Votre cellomis
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