jeudi 25 août 2016

Le point G existe-t-il vraiment ?



L'existence du point G, zone qui provoquerait de puissants orgasmes chez la femme, est-elle scientifiquement démontrée ? Le bilan de 50 ans de travaux scientifiques à (re)découvrir.


Il fait l'objet de controverses depuis des décennies, certains scientifiques disent qu'il n'existe pas... Pourtant d'autres affirment bien le contraire. En 2009, Emanuele Jannini, de l’université de L’Aquila (Italie), affirme avoir trouvé la première preuve anatomique de l’existence du point G, zone qui provoquerait chez certaines femmes des orgasmes vaginaux puissants et qui aurait été découverte en 1950 par Ernst Gräfenberg, un gynécologue allemand (voir encadré ci-dessous). 

Un clitoris imprimé en 3D. (Marie Docher - Vimeo)



 Une zone près de l'urètre ?

En examinant 30 femmes par échographie, le docteur Jannini a décelé une différence entre les "orgasmiques" vaginales et les autres : le tissu entre le vagin et l’urètre est nettement plus fin dans le premier groupe. Jannini cherche à présent à démontrer que l’on peut "entraîner" cette zone à répondre mieux aux stimulations. Elle expose de nouvelles recherches allant en ce sens en août 2014 dans la revue Nature Urology. En 2012, dans le Journal of Sexual Medicine, des médecins américains de l'Institut de gynécologie de St-Petersbourg en Floride réaffirmaient l'existence du point G en procédant à une dissection de la paroi intérieure d'un vagin sur le cadavre d'une femme de 83 ans (un examen pour le moins morbide). Selon eux, le point G se présente sous la forme d'une petite cavité située sur l'arrière de la membrane périnéale, à 16 millimètres de la partie supérieure de l'orifice de l'urètre. Le point G pourrait mesurer 8 mm de longueur sur une largeur allant de 3,6 mm à 1,5 mm et une hauteur de 0,4 mm.
Le débat sur l'existence du point G est pourtant loin d'être clos puisque, selon une étude italienne publiée en 2014 dans Clinical Anatomy, le point G serait bel et bien un mythe : l’unique voie d’accès à la jouissance passerait par le clitoris. En d'autre termes, aucune jouissance n’est possible sans la stimulation du clitoris, la zone la plus érogène de l’anatomie féminine. Selon les auteurs de ces travaux, la majorité des femmes qui prétendent avoir un orgasme vaginal pendant la pénétration se tromperaient...




DÉCOUVERTE. Point G comme Gräfenberg, Ernest de son prénom, gynécologue et chercheur allemand. Vers 1950, il avait mis en évidence une zone sensible chez certaines femmes sans faire véritablement de généralité. Ce n'est qu'en 1981 que cette zone fut appelée "point G".



Source: http://www.sciencesetavenir.fr/sante/sexualite/20141219.OBS8401/le-point-g-existe-t-il-vraiment.html?xtor=RSS-16











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire